1. Les Amazones


    Datte: 01/07/2020, Catégories: fh, fhh, asie, Oral Partouze / Groupe fsodo, historique, aventure, Auteur: André 59, Source: Revebebe

    ... s’ébranlait au son des flûtes et des ordres rauques des officiers. Andonios, lui, caracolait au milieu des cavaliers thessaliens qui éclairaient et protégeaient l’armée dont les colonnes semblaient s’étendre à l’infini.
    
    Conformément aux ordres que son souverain, Alexandre le grand, lui avait donnés, Zopyrion avait entrepris une grande expédition vers le nord afin de protéger les arrières des troupes macédoniennes parties à la conquête de l’empire perse. Le stratège voulait marquer un grand coup en soumettant les cités grecques établies sur les rivages du Pont-Euxin. Parmi elles, la plus prospère était Olbia, une colonie de Milet, une puissante cité hellène d’Asie mineure. Le commerce du blé et des esclaves faisait la fortune de ses habitants. Du haut de leurs murailles, ces colons grecs, aussi indépendants qu’insolents, refusaient de reconnaître l’autorité d’Alexandre et échappaient à son hégémonie.
    
    Avec une armée forte de 30.000 hommes, à peine moins puissante que celle du souverain macédonien, Zopyrion pensait écraser tous les obstacles et rabaisser leur orgueil. Le siège de la ville aurait dû être une formalité, il n’en fut rien. La cité résistait de manière opiniâtre, ravitaillée par la mer. Et elle avait demandé l’aide de ses alliés, tous les peuples nomades de la région avec qui elle entretenait de fructueuses relations commerciales. Une très mauvaise nouvelle commençait ainsi à se répandre dans les rangs, semant le trouble et même l’inquiétude.
    
    — Les Gètes ...
    ... et les Scythes viennent au secours d’Olbia !
    
    Les Gètes étaient un ensemble de tribus établies dans le nord de la Thrace. Leurs guerriers constituaient une cavalerie réputée et redoutée. Ils vivaient de rapines et de pillage, portant barbes et cheveux longs, vêtus de peaux de bêtes. Des barbares. Mais ce n’était rien comparé aux Scythes qui vivaient par-delà les plaines immenses s’étendant à l’infini vers l’est. Ni Erostratos ni Andonios n’avaient jamais eu l’occasion de les rencontrer mais ils les connaissaient par les récits que les vétérans faisaient parfois près des feux de camps, aux bivouacs. L’un d’entre eux, Aristès, un vieux soldat borgne et couvert de cicatrices, était intarissable à leurs sujets.
    
    — Si vous avez à les affronter, n’attendez aucune pitié de leur part, ils décorent les brides de leurs chevaux avec les scalps des adversaires qu’ils ont tués. Et ce ne sont pas des légendes. Je les ai vus.
    
    Un autre vétéran renchérit.
    
    — Ouais, moi aussi ! Il y a huit ans, on les a affrontés. Alexandre n’était encore qu’un moutard mal dégrossi tétant le sein de sa putain de mère. C’est son père, le roi Philippe, qui était à notre tête et nous a menés au combat. T’en souviens-tu ?
    
    Aristès opina du chef.
    
    — Bien sûr. Tu as vu ma trogne ? C’est un de leurs souvenirs. On a écrasé ces sauvages mais ça nous a coûté cher. J’ai vu Philippe cloué sur son cheval par un fer de lance dans la cuisse. Et leur propre roi, Atéas, est tombé sur le champ de bataille, cette ...
«1234...15»