1. L'animal qui est en toi


    Datte: 11/04/2018, Catégories: f, fh, Collègues / Travail vacances, parking, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, pénétratio, fsodo, amourpass, extraconj, Auteur: Catherine, Source: Revebebe

    Dédicace spéciale : je préfère un récit axé sur le désir et la façon dont il s’installe, plutôt que sur l’acte ou l’action en eux-mêmes.
    
    Cela fait une bonne heure que nous venons de décoller, et la plupart des passagers en ont profité pour s’assoupir. Pour cause, il faut dire que, passées les premières minutes de légère appréhension, les voyages en avion ont toujours un côté un peu rasoir, côté paysage on a fait mieux, et surtout plus varié…
    
    Si, en général, lors de son premier vol, on passe un bon moment à se demander si ce sont les nuages qui bougent ou l’aile qui plie, au bout d’un certain temps on finit par se faire à l’idée que, si quelqu’un a merdé à la maintenance, c’est trop tard, et que s’inquiéter bêtement ne nous empêchera pas de faire le grand saut si cela doit arriver.
    
    Alors, autant essayer de roupiller ou regarder autre chose, comme par exemple les superbes jambes de la jolie fille qui est à côté de moi, Jennifer.
    
    Enfin, ce que je dis était vrai jusqu’il y a quelques secondes, juste avant qu’elle ne demande une couverture à l’hôtesse et qu’elle me cache ainsi ce qui était de loin le plus beau panorama de ce vol Beauvais-Nice.
    
    — Tiens, me dit-elle en me tendant une enveloppe, c’est ce dont je t’ai parlé tout à l’heure.
    
    En fait, même si je l’avais oublié, dans le train qui nous menait à l’aéroport, elle m’avait demandé de lui rappeler qu’elle avait quelque chose d’important pour moi. Cependant, j’étais loin de me douter que ce serait une ...
    ... lettre.
    
    Alors, intrigué, je lis.
    
    Alors là, ça m’en bouche un coin, si j’avais cru ça possible… Il faut dire que, quand elle est arrivée à la boutique – c’est comme cela que nous appelons notre usine et son centre R&D – il y a donc cinq ans, cette jolie rousse m’a aussitôt fait craquer. Dix-neuf ans à ce moment-là, de somptueux yeux verts, des jambes magnifiques même si, à l’époque, ses jupes de tailleur n’étaient pas aussi courtes qu’aujourd’hui, mais aussi, hélas, une alliance à son annulaire gauche.
    
    Qu’à cela ne tienne, nous avons très vite appris à nous apprécier mutuellement, tant à titre professionnel que personnel. Détail qui aide bien, aucun des deux n’est et n’a jamais été le subalterne de l’autre, et nous travaillons très souvent sur les mêmes projets où nos idées s’avèrent très régulièrement complémentaires.
    
    Au final donc, une belle complicité entre nous mais aussi deux alliances, une barrière à tout jamais infranchissable. Alors, de temps en temps, surtout l’été quand elle met des jupes un peu courtes ou des robes légères, mon regard traîne sans doute un peu trop sur ses jambes et profite de toutes les transparences qu’elle m’offre. Parfois, pour la faire rire, je joue le dragueur à deux balles, mais il n’y a jamais rien eu d’équivoque entre nous deux.
    
    Déjà que notre bonne entente et nos éclats de rire ont engendré pas mal de ragots à la boutique…
    
    Alors, bien qu’elle se soit endormie sur mon épaule dans le train ou qu’elle m’ait pris la main alors que nous ...
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