L'offrande festive
Datte: 27/06/2020,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... s’arrêtant là. Je suis à la fois très content et perplexe. Une sorte d’angoisse m’assaille. Enfin, je vais pouvoir assouvir un fantasme qui me poursuit depuis bien des années, depuis la fin de mon adolescence, toute une vie ! Quelle sensation étrange et grisante !
Je songe alors à une vieille chanson de Georges Brassens qui concernait le nombril d’une femme d’un agent de police. Le pauvre homme en était mort juste au moment d’aboutir à l’objet de sa longue quête ! J’espère bien que pareil sort me sera épargné ! J’ai encore quelques belles années à vivre !
Je secoue la tête, j’ai un problème plus urgent : je raconte quoi à ma douce moitié pour justifier le fait d’être absent mardi en fin d’après-midi ? Je pense que je vais lui dire la vérité, enfin partiellement, en lui disant que je rencontrerai mon interlocuteur du haut de l’Hexagone qui passe dans mon coin… Je ne suis pas obligé de préciser que sa femme sera là et que je m’occuperai de ses mignonnes fesses rebondies…
—oOo—
Comme je m’en doutais, ma femme n’a pas décidé de m’accompagner ; elle ne connait pas directement Assurbanipal, elle sait juste que c’est une connaissance lointaine liée à mes divers hobbies, ceux-là mêmes qui ne la passionnent pas. Néanmoins, j’aurais eu l’air con si elle avait accepté de m’accompagner !
Je me présente à l’accueil de l’hôtel, car je reste malgré tout un peu dubitatif. Là, on me confirme bien la chambre 337. Alors je prends l’ascenseur rutilant pour me rendre à leur ...
... étage. À peine sorti, je foule un grand tapis épais et rouge ; je regarde la décoration : c’est vraiment luxueux, peut-être un peu trop. Ça me fait songer à certains hôtels pour touristes, hôtels ou pièges à touristes. Clinquant, c’est le mot que je cherchais.
— Alors, Aqui, tu contemples les murs ?
C’est alors que je découvre Assurbanipal à la porte de sa chambre. J’avais déjà vu sa photo, mais il est effectivement plutôt grand et carré ! Avec un large sourire, il me broie chaleureusement la main ! Je me demande si, par hasard, il ne l’aurait pas fait exprès, sachant que je viens fesser sa moitié…
— Allez, entre ! Bérénice t’attend !
Et il me donne une bonne bourrade dans le dos. Non, c’est le personnage qui est ainsi. Si là-haut, dans les brumes nordiques, ils sont tous taillés comme lui, je comprends qu’ils y aillent franco ! Mais il va falloir que je lui explique que, moi, je suis du Sud, moins armoire à glace et avec quelques années en plus au compteur !
— Bonjour, Maître Aquitano.
— Bonjour, ma Dame !
Se tenant juste derrière moi, Assurbanipal rit :
— Madame ? Eh bien, tu es très formel, Aqui !
— Ma Dame en deux mots…
Bérénice semble être coulée dans le même moule que son mari, en ce sens qu’elle est loin d’être petite, elle aussi. Heureusement, elle n’est pas taillée en armoire à glace, mais quelque chose me dit qu’une gifle de sa part n’est pas une simple pichenette !
Elle est entièrement habillée en rouge et noir. Un haut rouge largement ...