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L'offrande festive
Datte: 27/06/2020, Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... du fait que tu sois plus jeune que moi ! — Plus jeune… quinze ans, non douze, pas plus ! Mais pas besoin de me dire d’en profiter ! J’en abuse même ! — Je sais, je sais… — Ah, on dirait que tu es un peu désabusé ! Je soupire… Il n’a pas tort, il m’arrive d’avoir mes petites phases de micro-déprime. C’est mon interlocuteur qui relance la conversation : — Pour changer de sujet, tu nous l’écris quand, ta nouvelle histoire ? — Je ne sais pas… J’ai bien une vague idée, mais j’ai du mal à aligner les mots. Je préfère lire la prose des autres. — Laisse-moi deviner : ta vague idée ne concernerait-elle pas une histoire de fessée ? Me calant mieux sur mon siège, je pouffe : — Tu n’as aucun mérite ! Tu sais très bien que c’est ma fascination ! — À ce point ? Je reconnais avoir déjà écrit sur la fessée, et pas qu’une seule fois, mais j’aime changer de sujet. — Changer de sujet ? Pas si sûr ! Toi, au final, dans tes histoires, tu passes ton temps à décrire ta femme en long, en large et en travers ! Ose dire le contraire ! — Oh, plus ou moins… Mais je change quand même un peu… — Oui, tu t’éloignes un peu pour mieux y revenir ! Un petit silence au bout du fil. L’aurais-je vexé ? — Quelque part, tu n’as pas faux, Aquitano… Mais que veux-tu, j’ai eu l’immense chance d’avoir mis la main sur Bérénice, ma chère femme adorée, et point n’en suis-je lassé ! — Tant mieux pour toi ! — Pour changer une fois de plus de sujet, j’ai un truc à te proposer, Aqui… — Une de ...
... tes nouvelles histoires dont tu veux mon avis ? — Non, non… autre chose… Je t’explique : dans quinze jours environ, mon travail m’envoie loin de chez moi, et plus précisément dans ton coin. — Ah bon ? — Oui, oui. Ça te dirait qu’on se rencontre, Aqui ? — OK, pas de problème ! J’ai même une chambre d’amis. — Je ne sais pas si ta femme va être d’accord que tu rencontres un collègue de débauche… — Tu es capable de parler de diverses autres choses que de ça, non ? — Oui, bien sûr ! Je te ferai un cours sur l’utilisation des ordis, par exemple ! Là, je ris franchement : — Tu perds ton temps, Assur ! — Qui sait… Ah au fait, je ne sais pas si ta femme va être d’accord pour que je vienne avec la mienne… — Que tu viennes avec ta femme ? Bérénice ? Ah bon ? Elle t’accompagne ? — Oui, je pars pour plusieurs jours. Autant qu’on profite à deux de ce séjour dans ta belle région ! — Mais ta femme va s’enquiquiner à l’hôtel ! — Pas du tout puisque je l’embarque sur les chantiers avec moi ! Je suis surpris, je mets un peu de temps avant de répondre : — Tu… tu embarques ta femme sur les chantiers ? — Bien sûr que oui ! Comme assistante, dirons-nous. De toute façon, c’était la condition sine qua non pour que je daigne partir si loin ! Bérénice à presque mille kilomètres de moi ? Pas question ! Et puis, les hommes sont contents de la voir, ça change un peu ! — Eh bé ! Décidément, mon interlocuteur est très opposé à ce que je suis. Je n’aurais jamais osé aller quelque ...