Une voisine sans gêne - Histoires de Sexe

Une voisine sans gêne

... détendue.

Vers la fin de l’après-midi, les parents se retirent : la santé du grand père interdit toute fatigue, puis il y a les médicaments à prendre. Vanessa s’éclipse aussi avec eux, malgré les protestations de Martin.

Guy est un peu désorienté, il se trouve en tête à tête avec Chloé, alors que jusqu’à présent ils ont eu des rapports plutôt difficiles. Toutefois le tutoiement simplifie les choses.

— Eh bien moi aussi, je m’en vais.
— Non, reste un peu, je suis seule.
— C’est bizarre, qu’à ton âge tu n’aies pas de copain ? lui dit-t-il.
— Oh, ne me parle pas des garçons, j’ai des rapports compliqués avec eux.
— Ah, bon, je comprends, et c’est pour cette raison que j’ai été pris dans le lot.
— Oui, c’est vrai, et pourtant je dois reconnaître que tu as toujours été très chic.
— Tu préfères les filles ? ça n’a rien de déshonorant.
— Mais non, je ne suis pas homo, je suis normale, mais disons que jusqu’à présent, je n’ai pas été très chanceuse dans mes choix, surtout en relations… intimes.
— Tu as été déçue, trahie ou insatisfaite avec eux ?
— Oui, c’est ça. Insatisfaite. Ils ont peut-être été heureux, mais pas moi.
— Mais un jour tu en trouveras un avec qui tu t’entendras. Mais pour cela, il faut que tu acceptes de rencontrer des hommes.
— À la fac, j’en côtoie beaucoup, mais aucun qui ne me convienne ou qui s’intéresse à moi.
— Essaie ailleurs, dans tes sorties, parmi tes proches, je ne sais pas moi !
— Comme homme proche, je n’ai que mon père. Ou ...

... maintenant toi, en tant que voisin.
— Si je peux te rendre service, ajoute-t-il en souriant.
— Ne te moque pas de moi. Au fait, où manges-tu ce soir ?
— Comme tous les soirs, chez moi. Puis, télé ou ordinateur.
— J’ai beaucoup de restes du repas d’à midi. Je ne pourrai pas tout finir, je t’invite.
— Oh, pourquoi pas.

Guy est enchanté. Jusqu’à ce jour ils vivaient presque en conflit, et maintenant, d’un coup, elle l’invite à manger ! Je pourrais peut-être tenter quelque chose, je le lui ai presque suggéré.

Pendant le repas, Chloé prend confiance. Elle dévoile son travail en fac, ses petites manies, ses habitudes. Guy aussi se raconte.

Après le café, il se prépare à rentrer chez lui, lorsqu’elle lui demande :

— Si tu veux, tu peux rester un peu, on regardera la télé ensemble.
— Oh moi, la télé, je n’y tiens pas trop ! Je te laisse, je vais à l’ordinateur.
— Moi non plus, je ne la regarde pas souvent. Mais on pourrait parler, je n’en ai jamais l’occasion, je vis en recluse.

Ils se sont assis côte à côte dans le canapé. Après un long silence, elle s’est confiée au sujet des hommes.

— J’ai toujours été assez timide envers les garçons, n’ayant qu’une sœur et surtout, mes parents m’ont donné une éducation assez stricte. Naturellement, à l’école, au collège puis au lycée, je les ai côtoyés, j’ai partagé les cours avec eux, mais sans jamais vraiment avoir de contacts personnels. Et, il y a trois ans, je suis arrivé en fac de droit.

« À ce moment là, j’ai pris la ...