Lendemains de fêtes
Datte: 14/06/2020,
Catégories:
fête,
amour,
chantage,
dispute,
théatre,
Humour
policier,
amourcach,
regrets,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... Dijon, pour appréhender un… un gros enfoiré, si tu veux mon avis.(Il pèche un talkie-walkie dans sa veste, et poursuit tranquillement.) Ça va les filles, vous avez tout enregistré… ? Vous pouvez venir coffrer le client, il est à vous.
Fabrice (couinant comme un goret) : Y peuvent pas m’amener, j’ai rien fait !!! Marianne, appelle tout de suite maître Blanchard !
Marianne : T’en as pas assez de me donner des ordres ? Ferme-là un peu Fabrice, ça nous fera des vacances…
Fabrice : HEIN ! QUOI ? JE LA FERME SI JE VEUX !
Nicolas (aux deux fliquettes qui entrent dans la maison) : Embarquez-moi ça. Et prévenez son avocat, pour la garde à vue. Je veux le faire tomber dans les règles.
(Fabrice fait mine de se débattre. Aussitôt, les deux femmes l’attrapent par le collet et le font sortir de la pièce manu militari.)
Acte IV, scène 2
Jennifer s’est enfermée dans sa chambre. Marianne et Nicolas sont seuls dans le salon.
Marianne : Tu peux me dire pourquoi on l’arrête ?
Nicolas : Désolé, je ne peux pas te donner de détails.
Marianne : Je ne te demande pas de violer le secret de l’instruction, Nicolas. Je veux juste comprendre de quoi il retourne.
Nicolas : Eh bien… Voilà en quelques mots ce que je peux te dire. Ça fait deux ans que je bosse sur un réseau de proxénétisme impliquant pas mal d’intermédiaires, autant en Europe qu’en France. Un réseau qui emploie la manière forte avec leurs filles, les obligeant à se prostituer.
Marianne : De la prostitution ...
... forcée ?
Nicolas : Oui. Officiellement, on appelle ça « le trafic des êtres humains »… Dans mon service, on s’est notamment intéressé aux cas de jeunes femmes expatriées au Moyen-Orient, contre la promesse de jobs qualifiés avec, à la clef, des salaires faramineux. Ces filles, toutes éduquées, attirantes, entre 20 et 30 ans, se sont volatilisées sans laisser de trace. Je te parle là d’une cinquantaine de disparitions, rien que pour l’hexagone.
Marianne : On a une idée de ce qui leur est arrivé ?
Nicolas : On pense le savoir. Une fois leurs passeports confisqués, la plupart ont été vendues comme esclaves à des bordels.
Marianne : Mais c’est horrible !
Nicolas : Tu dois te demander quel est le lien avec Fabrice ? J’y viens… Tu sais, nos enquêtes nous conduisent à avoir accès à pas mal d’éléments. On a essayé de recouper les points communs entre les disparues, les concordances dans leurs parcours. Et il se trouve qu’à un moment ou à un autre, une bonne quinzaine de ces filles sont passées par l’usine de Dijon. Comme simples stagiaires, ou parfois à l’occasion de CDD…
Marianne : Une coïncidence qui ressemble diablement à une piste, c’est ça ?
Nicolas : Exactement. Nous en avons conclu que quelqu’un d’ici connaissait ces filles, les avait repérées comme dociles, influençables, avant de les désigner aux caïds du réseau que je surveille.
Marianne : Un employé de l’usine…
Nicolas : Plus probablement un cadre bien placé, ayant pu entrer en contact avec les ...