Lendemains de fêtes
Datte: 14/06/2020,
Catégories:
fête,
amour,
chantage,
dispute,
théatre,
Humour
policier,
amourcach,
regrets,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... elle…
Nicolas : Arrêtes de te foutre de ma gueule !
Fabrice : C’est vrai, ça fait des années qu’il ne se passe plus rien entre nous.
Nicolas : Alors, pourquoi ne divorcez-vous pas ?
Fabrice : Ses parents sont âgés et rigides. Si Marianne divorçait, son père pourrait la déshériter au profit de sa sœur. D’un commun accord, on a décidé d’attendre que le vieux clamse pour se séparer.
Nicolas : Mais toi, qu’est-ce que tu y gagnes, en attendant ?
Fabrice : Marianne tolère mes frasques. Chacun vit sa vie de son côté… Et puis, il y a aussi le magot. Elle m’en a promis un tiers.
Nicolas : Je ne te crois pas !
Fabrice (avec un débit rapide) : Écoute, Nico ! Je sais que t’as toujours rêvé de la baiser, cette salope. Alors voilà ce que je te propose : vous faites ce que vous avez à faire, et moi je ferme les yeux. En contrepartie, tu te démerdes pour que je garde mon job. Une fois que j’aurai ma part d’héritage tu pourras même l’épouser, pour ce que j’en ai à foutre…
Nicolas : Ah oui ? Et si elle ne veut pas de moi ?
Fabrice : T’inquiète pas pour ça. J’ai des arguments capables de la convaincre…
Nicolas : Du genre ?
Fabrice : Marianne était beaucoup moins coincée, au début de notre mariage. On a organisé trois ou quatre partouzes à la maison… J’ai conservé des photos. T’imagines la tronche de ses vioques, s’ils tombaient dessus en ouvrant leur courrier ?
Nicolas : Et ces clichés un peu glauques, où ils sont ? On peut les voir ?
Fabrice : Ah ! ...
... Tu cachais bien ton jeu, hein Nico… Sous tes airs de premier de la classe, t’es un vrai pervers ! Je m’en doutais ! Ça te ferait peut-être bander, de la voir prendre son pied avec plusieurs mecs à la fois !?
Nicolas : Peut-être. Va savoir…
Fabrice : Je ne suis pas si con que j’en ai l’air, Nico ! Tout est bien à l’abri, dans un coffre numéroté. Tu comprends, c’est mon assurance-vie. Au cas où elle voudrait me doubler…
(Les deux hommes se défient du regard. Fabrice avance alors sa paume ouverte.)
Fabrice : Allez, marché conclu… ? Tope-là !
(Dégainant une paire de bracelets en acier, Nicolas le menotte rapidement.)
Fabrice : PUTAIN !!! MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS !?
Nicolas : Fabrice Morzini, au nom de la loi, je vous arrête pour participation à un réseau de proxénétisme et de trafic d’êtres humains. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous…
(Alertée par les éclats de voix, Jennifer pointe son nez à la porte de la cuisine, suivie de Marianne. Voyant son père menotté, elle se jette à ses pieds.)
Jennifer : Papa !!! Mais qu’est-ce qui se passe… EH, VOUS ! Libérez mon père ! Tout de suite !
Nicolas (imperturbable) : Si vous n’avez pas d’avocat, il vous en sera commis un d’office…
Jennifer : Putain, mais vous êtes qui, vous, à la fin !?
(Nicolas sort une plaque de sa poche et la montre à la jeune fille.)
Nicolas : Capitaine Nicolas Prud’homme, brigade Interpol de Lyon. En mission spéciale à ...