Lendemains de fêtes
Datte: 14/06/2020,
Catégories:
fête,
amour,
chantage,
dispute,
théatre,
Humour
policier,
amourcach,
regrets,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... Morzini. (La grande table de réception est dressée.Madame et monsieur font salon en attendant leur invité.)
Marianne : Franchement, qu’est-ce que tu t’imagines, mon pauvre Fabrice ? Que ton soi-disant "copain" va t’épargner ?
Fabrice : Et pourquoi pas ?
Marianne : Avec le coup que tu lui as fait ? Mais moi, à sa place, je t’étriperais si je pouvais !
Fabrice : Ah ouais ? Et en attendant, qui c’est qui m’a supplié de l’épouser il y a vingt ans ? Tu t’en souviens pas, peut-être ?
Marianne : Mes parents n’auraient jamais supporté la situation !
Fabrice : Ah, ça ! M’en parle pas, de ces vieux schnoques ! Une belle paire de culs-bénis…
Marianne : Commence pas, tu veux ! Sans mon père, tu n’aurais jamais eu cette place à l’usine !
Fabrice : Pour ce que ça rapporte… Ah ! Si nos routes ne s’étaient pas croisées, j’aurais fait le tour du monde, moi ! Et aujourd’hui, j’aurais ma propre boîte d’import/export.
Marianne : Ah oui ? Avec quel argent ? Je vois clair dans ton jeu, Fabrice ! Il n’y a qu’une chose et UNE seule qui te retient de divorcer : le fric de mon père !
Fabrice : C’est pas le cul de sa fille, en tout cas.
Marianne : Ne sois pas vulgaire, s’il te plait… Garde plutôt ça pour tes poufs !
Fabrice (marmonnant dans sa barbe) : Attends que "bon-papa" clamse et tu verras… Une fois l’héritage partagé, Tchao Bella !
Marianne : Tu pourrais au moins avoir la décence de ne pas évoquer la mort de mon père devant moi, espèce de charognard ...
... !
Fabrice : Et toi, connasse !
Marianne : Gigolo !
Fabrice : Grosse truie !
(La porte de la chambre s’ouvre. En sort une jeune fille outrageusement maquillée, enroulée dans une serviette de bain.)
Jennifer : Eh ben vous deux, c’est toujours le grand amour on dirait ! Ça fait plaisir à voir… Au fait, m’man, il te reste du gloss ?
Marianne : Mais tu te crois où, Jennifer ! On dirait une vraie catin !
Jennifer (avec un large sourire) : c’est le plus doux des compliments dans ta bouche, Maman.
Marianne : Ah oui ? Ça te plait tant que ça, de ressembler à une pute ?
Fabrice : Voyons ma chère, modérez-vous ! C’est d’une inélégance !
Marianne : Oh, toi, la ferme ! Tu prends toujours la défense de ta fille… Pas étonnant, qu’elle finisse par te ressembler !
(Une sonnette retentit soudain – un aboiement rauque évoquant le jappement d’un pit-bull).
Jennifer (s’enfuyant dans sa chambre) : Commencez sans moi, je finis de me préparer !
(Fabrice regarde la porte d’entrée avec réticence.)
Marianne : Eh bien, qu’est-ce tu fais ? Tu vas ouvrir, oui ou non ?
Fabrice : C’est bon, j’y vais ! Au fait "ma chérie", si tu pouvais éviter de tirer la gueule toute la soirée…
(Fabrice va ouvrir. Nicolas s’avance, un bouquet à la main.)
Nicolas : Bonsoir…
Fabrice : Salut vieux. Vas-y, entre !
(Marianne s’approche.)
Nicolas : Marianne ! Tu es… radieuse !(Il lui tend le bouquet) Tiens, c’est pour toi…
Fabrice : Ah ça, on se doutait que c’était pas à mon ...