Lendemains de fêtes
Datte: 14/06/2020,
Catégories:
fête,
amour,
chantage,
dispute,
théatre,
Humour
policier,
amourcach,
regrets,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... Prud’homme ?
Nicolas : Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème ?
Fabrice : Non non, je me disais que t’avais drôlement réussi, dis donc ! Le conseil, l’audit, les missions un peu partout… Chapeau !
Nicolas : Ça n’a pas non plus que des bons côtés, tu sais.
Fabrice : Tu dois en voir, du pays… Et des entreprises ! Notre usine doit te paraître toute petite, non ?
Nicolas : Pas vraiment. 650 salariés, pour Dijon, ça fait pas mal de monde.
Fabrice : Tu trouves ? On n’est pas si nombreux que ça, tu sais, même s’il est vrai que le site ne tourne pas à plein…
Nicolas : La productivité doit pas être terrible-terrible…
Fabrice : La productivité, c’est une chose… Mais faut aussi penser à toutes ses familles que l’usine fait vivre. T’imagines les dégâts, s’il devait y avoir un plan social ?
(Retentissent alors les premières mesures d’une chanson de Georges Michael, "I want your sex"… Fabrice sort un téléphone qu’il colle vivement à son oreille.)
Fabrice : Ouais… Ouais d’accord, j’arrive… Je passe chercher les dossiers… Pas de problème… Bien sûr, je sais où c’est… Bon, à tout de suite !
(Il raccroche.)
Fabrice : Zut ! Je l’avais complètement zappée, celle-là !
Nicolas : Ta secrétaire ? Elle t’attend pour ranger le papier à photocopies dans la réserve ?
Fabrice : Hein ? Mais non, t’es con, toi ! C’est la réunion pour les résultats trimestriels. La direction attend des explications sur nos chiffres. Vaudrait mieux que j’y aille…
Nicolas : À une ...
... prochaine fois, alors ?
Fabrice : Attends ! On va pas se quitter comme ça ! T’es libre demain soir ?
Nicolas : Oui, je pense.
Fabrice : Bon, ben tu ne l’es plus alors. Tu viens manger à la maison.
Nicolas : Je ne voudrais pas déranger…
Fabrice : Si, si, j’insiste ! Ça fera plaisir à Marianne. Et puis comme ça, on pourra te présenter notre fille, Jennifer.
Nicolas (éberlué) : Marianne ? Attends, Marianne Charral ?
Fabrice : Ben oui. Nous deux ç’a été un vrai coup de foudre.
Nicolas : Ça, j’ai bien vu… Mais je ne pensais pas que ça durerait. Encore moins que tu l’épouserais !
Fabrice : Désolé de ne pas t’avoir envoyé de faire-part. Je me suis dit que ça remuerait le couteau dans la plaie…
Nicolas : Ah ben ça…
Fabrice : Tu sais, j’ai toujours trouvé très con qu’on ne se soit plus jamais parlé après cette soirée-là.
Nicolas (se forçant à sourire) : Disons que c’était un peu dur à avaler… Mais bon, à présent, c’est de l’histoire ancienne.
Fabrice : Tu vois ! Je suis sûr que demain soir on en rigolera tous ensemble !
Nicolas : Oh, certainement…
Fabrice : Bon, faut que je file ! Donne-moi ton phone, je t’envoie l’adresse avec le plan.
(Nicolas et Fabrice échangent leurs cartes de visite.)
Fabrice : On se rappelle un peu plus tard, ok ? Ah, une chose… Inutile de parler de la stagiaire à Marianne.
Nicolas : Ta femme non plus n’a pas le sens de l’humour ?
Fabrice : Voilà, c’est ça…
Acte III, scène 1
Samedi soir, demeure des ...