1. Histoire des libertines (48) : Germaine de Staël et Juliette Récamier


    Datte: 08/06/2020, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... personnalités favorables aux idées nouvelles comme Lafayette, Noailles, Clermont-Tonnerre, Condorcet, François de Pange.
    
    NARBONNE, SON PREMIER AMANT
    
    Louis Marie de Narbonne-Lara (1755-1813), qui sera brièvement ministre de la guerre de Louis XVI, sera le premier amant de Germaine. Narbonne sera sa première grande passion et, probablement le père de deux de ses enfants.
    
    On a dit aussi que, pendant cette période, Germaine fut « très proche » de Mathieu de Montmorency-Laval (1766-1826), Député à la Constituante, mais aussi de Talleyrand.
    
    PREMIER EXIL ET LES SALONS DU DIRECTOIRE
    
    Après la rupture avec Narbonne, elle se console dans les bras du comte suédois Adolph Ribbing (1765-1843).
    
    En 1793, Germaine fuit en Angleterre, puis en Suisse, où elle s’éprend de François de Pange (1764-1796), homme de lettres. Celui-ci va la décevoir : ayant appris que sa cousine Anne-Louise de Domangeville avait échappé de peu à la guillotine et avait été libérée après la chute de Robespierre, il retourne en France et l'épouse, au grand dam de Germaine. Lorsqu’il meurt, quelques mois plus tard, Anne-Louise de Domangeville se résout, pour faire face à ses créanciers, à convoler pour la troisième fois, suscitant les remarques amères de Germaine de Staël.
    
    Revenue à son tour en France, Germaine publie, en septembre, des « Réflexions sur le procès de la Reine », plaidoyer en faveur de Marie-Antoinette à l'adresse des autres femmes, où elle dénonce les misères de la condition ...
    ... féminine.
    
    Germaine est fascinée par le jeune général Bonaparte, mais celui-ci répond par une grande froideur à ses avances. Or, elle obtient le résultat inverse : elle en éprouve un grand ressentiment qui tourne vite à l'hostilité.
    
    Le 3 janvier 1798, Talleyrand lui ménage une entrevue avec Bonaparte. Elle le rencontre plusieurs fois par la suite. Impressionnée, elle l'assaille de questions : «Général, quelle est pour vous la première des femmes ? — Celle qui fait le plus d'enfants, Madame » lui aurait-il répondu. C'est le début d'une longue animosité.
    
    OPPOSANTE
    
    Sous le consulat, Mme de Staël devient l'une des pierres angulaires de la résistance contre le régime de plus en plus dictatorial de Bonaparte. Plutôt que de se réfugier dans le silence, elle publie des romans qui lui valent une grande célébrité, mais ne tardent pas à lui valoir un exil – de Paris d'abord, puis de France et ce jusqu’à la chute de l’empire.
    
    La publication de « Delphine », en 1802, déplait vivement à Bonaparte. Ce roman dénonce ouvertement la régression à tous points de vue de la condition féminine, malgré la Révolution, les malheurs auxquels leur position dans la famille patriarcale condamne les femmes.
    
    UNE LIAISON ORAGEUSE AVEC BENJAMIN CONSTANT
    
    De la cohorte des amants de Madame de Staël, qu’ils soient réels, supposés ou simple soupirants, l’un d’entre eux se distingue tout particulièrement avec le recul du temps. Il s’agit bien sûr de Benjamin Constant (1767-1830), le fondateur de la ...
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