Et pour finir... - Histoires de Sexe

Et pour finir...

... partiellement de mon corps, pose mes coudes de part et d’autre de sa tête. Elle me dévisage, plante ses yeux dans les miens.

— Mon amour, excuse-moi… mais… je suis si heureuse !… Tu me crois, hein ?!… J’ai l’impression de n’avoir jamais connu le bonheur avant cette nuit… et… je t’aime tellement !…
— Arrête, tu exagères… J’ai bien vu, par moments, que tu étais heureuse avec des filles avec lesquelles tu sortais…
— Ecoute, Fred… tu as raison : j’ai été heureuse… Mais essaye de me comprendre… à chaque fois, il y avait des doutes dans ma tête… avec toi, je n’en ai aucun… et il y a autre chose… Tu te rappelles, après l’anniversaire de Sarah, il y a trois ans et quelques ?… Je t’ai dit que j’acceptais ton amitié et toi, tu m’as dit, avec d’infinies précautions, que tu voulais m’aider à perdre du poids, que tu voyais que je souffrais d’être comme j’étais à l’époque, que c’était le regard des autres qui me blessait le plus… Je ne sais pas comment tu fais pour percer mes pensées de manière aussi juste ! Mais, je t’admire pour çà… et je t’aime encore plus !
— Charli…
— Non, attends… encore autre chose… Le lendemain de notre rencontre et les jours qui ont suivi, je t’ai attendu dans ce bar… Je ne te l’avais jamais dit… et quand je t’ai vu dans la rue, tenant Sarah par la main… j’ai été jalouse d’elle ! Je ne savais pas que c’était ta sœur.
— Mais… je croyais que tu ne nous avais pas vus…
— Oh si, je vous avais vus… Maintenant, avec le recul, je me rends bien compte que j’en ...

... ai éprouvé une immense jalousie… c’est dur de l’admettre, mais c’est la vérité ! J’ai cru, pendant ces trois années, que c’était ton amitié si sincère et si désintéressée qui me faisait autant penser à toi… Je dois aussi admettre, aujourd’hui, que je suis sûre d’être tombée amoureuse de toi… Je me croyais lesbienne, alors j’étais à cent lieues de penser que c’était comme çà, c’est tout ! Et puis… Tu es arrivé chez moi, avec tes feuilles imprimées, tu m’as dit que tu avais "un peu" fouillé sur Internet ! Tu m’as dit que je pourrais venir manger chez toi aussi souvent que je le voudrais ; que j’étais invitée d’avance -ce sont tes propres mots !- tu m’as fait le plus beau cadeau que l’on pouvait me faire. Je t’ai fait confiance et, regarde ce que tu as fais de moi… Tu te rends compte ?! J’ai perdu plus de trente-cinq kilos en un peu plus de trois ans… J’ai tenu le coup pas seulement parce que tu voulais que j’y arrive, et, non plus parce que plus je maigrissais plus je me sentais bien… mais, aussi et surtout parce que çà te faisait plaisir… J’ai maigri non pas pour moi, mais POUR TOI ! Inconsciemment, je voulais te plaire…

Moi, j’ai craqué au milieu de sa dernière tirade… la plus belle et la plus sincère déclaration d’amour que je puisse entendre ! J’ai pleuré parce qu’elle me disait toute sa gratitude et tout son amour pour moi avec ses yeux, plus que ses mots ne me le disaient ! Elle a tenté de me consoler avec ses baisers, ses caresses, ses mots murmurés au creux de mon ...