Ilsa, la chienne de l'Inquisition - 2ème partie
Datte: 31/05/2020,
Catégories:
fdomine,
humilié(e),
chantage,
historique,
pastiche,
aventure,
fantastiqu,
Auteur: Brodsky, Source: Revebebe
... de jouer franc-jeu avec vous.
— Dis-m’en plus. Et tu as intérêt à être clair, et convainquant.
— Je sais, par exemple, que vous êtes en conflit avec la Déesse.
— Mon Dieu, non ! Pourquoi prétends-tu cela ?
— Parce qu’elle entend exercer sur moi une vengeance personnelle, et qu’en aucun cas elle n’a pu vous demander d’instruire une accusation à mon sujet.
— Tu te trompes, étranger.
— Bien sûr que non, mon Père. Je sais que vous instruisez à charge et à décharge, et cela avec une grande rigueur. Elle le sait aussi. Et elle sait que vous ne trouveriez rien à me reprocher…
— Si. Tu es un hérétique, et tu ne crois pas à sa toute-puissance !
— Et dans le secret de votre âme, qui est restée chrétienne, vous espérez secrètement qu’elle ne l’est pas.
— Tu divagues…
— Ilsa ne vieillit pas parce qu’elle n’est pas humaine. Elle est une aberration de cette science qui, dans le monde d’où je viens, est trop souvent mal employée. Mais vous êtes un érudit, Père Bernard. Et vous avez lu comme moi les philosophes grecs, dont certains – parmi lesquels Démocrite, je crois – ont émis l’hypothèse d’un monde entièrement constitué d’atomes, et de la possibilité qu’il existe une multitude d’univers divergents à celui dans lequel nous nous trouvons. Tous ces univers ayant été créés par Dieu, bien entendu…
— Poursuis, je t’écoute…
— Je viens de l’un de ces autres univers. Et je suis à la poursuite de « la chienne » afin de la chasser des mondes dans lesquels elle se plaît à faire régner ...
... la terreur.
— Cela suffit. J’en ai assez entendu… Gardes !
— Père Bernard, je vous en conjure… Ilsa est mortelle. Mais si vous persistez à la servir, vous ne deviendrez jamais ici le grand serviteur de Dieu que vous devriez êtes.
— Ramenez le prisonnier à sa cellule. Ses délires sont proprement insupportables…
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Après plus de vingt-quatre heure sans manger ni boire, les gardes finirent par venir nous chercher à nouveau pour nous introduire dans une vaste salle toute tapissée de noir, dans laquelle se trouvaient de nombreux instruments de torture, ainsi qu’un trône d’or orné de rubis.
Ilsa fit son entrée par la porte principale, entourée par huit soldats armés jusqu’aux dents. Elle avait revêtu pour l’occasion une splendide robe rouge transparente qui ne cachait presque rien de ses formes généreuses et parfaites. Elle était également chaussée de bottes à talons hauts, de la même couleur que sa robe. Elle prit bientôt place sur le trône qui lui était destiné. D’un ton impérieux, elle s’adressa à celui qui m’avait recueilli.
— Toi, tu es bien Gautier, le patron de cette échoppe pouilleuse qu’on appelleTaverne des Deux Filous ?
— Oui, Madame, c’est bien moi…
— On dit « Déesse » lorsqu’on s’adresse à moi. L’aurais-tu oublié ou cherches-tu à me manquer de respect ?
— Oh non, Déesse… Je me permettrais pas de vous offenser.
— Et pourtant, tu as partie liée avec la rébellion.
— Non, Déesse, je vous assure… Le soir où vous m’avez arrêté, j’étais dans ...