Café-philo - Histoires de Sexe

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... qu’il était resté. Cela l’avait par la suite chagriné car la délaissée avait un sens érotique très développée, bien plus que sa femme en un certain sens. Mais, d’une certaine façon, elle l’épuisait. Il avait le souvenir d’après-midi et de soirées où leurs ébats n’étaient interrompus que par de brefs lunchs. Sophie était, elle aussi, une vraie "baiseuse" comme il n’en existe hélas que très peu. Elle savait se donner. Mais pour Jason, elle n’était cela qu’en deuxième lieu Elle était d’abord celle vers qui son cœur se tournait, celle vers qui son cœur attendait, attendait depuis longtemps.

Mais Jason avait donc fait, à l’époque, un choix, un choix particulier. Il avait plutôt privilégié les raisons autres qu’une bonne entente sexuelle qui font que l’on reste avec une femme. Il n’avait pas été déçu par ces autres raisons. Mais il lui arrivait encore souvent de penser à la sexualité débridée qu’il avait connue par le passé avec d’autres femmes Mais, peu à peu, il était de devenu fidèle, de plus en plus fidèle. Il pensait qu’il y avait un âge pour la gaudriole et que celui-ci était derrière lui. C’est pour cela que cette nouvelle aventure l’angoissait. Il avait terriblement joui avec Sophie. Et, au-delà de cette reconnaissance du ventre que l’on a dans ces cas là, il sentait que d’autres choses se remuaient en lui et notamment les sentiments, les sentiments les plus profonds de son âme Cette métaphysique du sexe dont il savait intellectuellement le rôle primordial, il ...

... l’avait vécu de jour là de façon sensible et supra sensible

Sophie n’était pas une tricheuse. Sa façon de se donner ne trompait pas Quand elle avait fait ses avances, cette tenue et son attitude avec lui, il était resté méfiant. Jason avait déjà connu ce genre de situation. Les femmes, comme certains hommes, aiment ce jeu de séduction. Il sert surtout à les rassurer sur leur capacité de séduction. Mais quand on leur signifiait que l’on ne voulait pas en rester là, c’était souvent un autre jeu qui était joué, le refus pur et simple ou celui de la progressive possession. Or Jason aimait trop sa liberté pour jouer à ce dernier jeu ; liberté qui était pourtant maintenant devenue très relative étant donné son état social. Quant au refus ou ce qui en avait l’apparence, le faux refus, il n’aimait pas ce jeu ; il n’aimait pas le marivaudage. Il avait eu la confirmation que Sophie non plus. Si elle avait refusé ses avances, Jason n’aurait pas insisté. Avec elle c’était non ou oui mais si oui alors totalement.

Au tout début de sa relation avec sa femme et alors qu’ils n’étaient pas mariés, il ne le fut que plus tard, il lui avait exposé sa conception des choses en ce domaine. Il lui avait parlé fidélité mais il ne lui avait pas promis d’une façon certaine. Il intégrait dans sa conception la notion de risque, d’aléa. Il lui avait dit que bien qu’ayant la volonté d’être fidèle, par principe, il ne pouvait jurer de l’avenir. La notion de coup de foudre avait pour lui une signification. ...