Soirée de filles - Histoires de Sexe

Soirée de filles

... aréoles. Tout ça se passe en une fraction de seconde, une petite absence, quand j’entends Sophie me dire :

— Alors, ils te plaisent ?
— Pardon ?
— Mes seins que tu fixes comme ça, ils te plaisent ?

Je rougis. Je veux balbutier quelque chose.

— Ça ne me surprend pas vraiment, avec tout ce que Johanne nous a raconté sur toi !

Je rougis encore. J’arrive enfin à lui dire :

— Je te trouve très jolie, très attirante.

Les deux femmes partent à rire. Comme entrée, c’est réussi !

Mais la glace est cassée. C’est un souper sous le signe de la bonne humeur. On se sent bien ensemble. Je me sens à l’aise avec Sophie, espiègle et coquine. Johanne ne donne pas sa place. Enfin, j’ose une question directe à Sophie :

— Et toi, Sophie, as-tu déjà fait l’amour avec une femme ?
— Ça excite beaucoup les hommes ça, n’est-ce-pas Benoît ?
— Ben…
— Ben ?
— Une femme, c’est tellement beau. Deux femmes c’est comme beau en double.

À intervalles plus ou moins réguliers la main de Johanne quitte la table et vient me caresser l’entrejambe. Mon pénis sait lui faire comprendre que j’apprécie ce petit apéritif. Je me demande si Sophie s’aperçoit de ce qui se passe. Il me semble que Johanne n’est pas très discrète.

— Je vais vous dire ceci, répond Sophie : j’ai été active sexuellement pendant cinq ans quand j’étais jeune femme. J’ai essayé beaucoup de choses. Puis je me suis mariée et petit à petit tout s’est éteint, comme il arrive souvent. Je croyais que c’était comme ça ...

... que ça se passait : l’effervescence de la jeunesse puis plus rien. Mais en entendant Johanne parler de votre relation, je me suis dit que les choses pouvaient se passer différemment.

En disant les dernières paroles, elle me regarde droit dans les yeux, avec un petit sourire narquois. Elle sait que je n’aime pas que Johanne parle de ce qui se passe entre nous. Elle m’agace.

— Et pour les femmes ?
— J’y arrive. Oui, j’ai couché deux fois avec des femmes. C’est différent. C’est agréable, très, mais c’est sûr que pour moi il manque un gros morceau, dit-elle en riant. Mais avec une femme c’est plus… ehhh, je dirais ensemble. Finalement le mieux c’est d’avoir les deux !

Johanne a cessé de me caresser, comme si l’intérêt qu’elle porte aux propos de Sophie l’empêchait de bouger la main.

— Qu’est-ce que tu veux dire par "ensemble" ? demande Johanne.
— Quand tu caresses une femme, elle répond à chacune de tes caresses. Il y a toujours un lien entre elle et toi. Elle te fait savoir par un geste, par un petit bruit, par un gémissement, un tressaillement, un frémissement, une cambrure, une respiration différente, un silence… elle te fait savoir à tout moment qu’elle jouit de toi, des gestes les plus minimes que tu poses. L’homme, lui, est muet en amour. On ne sait pas, on ne sait rien. Il est tellement concentré sur son pénis que le reste de son corps est comme mort. Alors il bande, on fait l’amour mais on ne sait pas si nos caresses lui importent. Un petit bruit quand il ...