Chasseresse
Datte: 07/04/2018,
Catégories:
f,
fh,
train,
hsoumis,
fdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pied,
Masturbation
fantastiqu,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
Dans la gare de Rennes, Jérémie monta dans le train presque en même temps qu’elle ; tous deux s’assirent face à face. Il y avait peu de passagers vers Nantes : à part eux, seule une jeune femme en tenue sportive occupait la partie basse du wagon, s’installant sur un strapontin après avoir accroché son vélo sur un emplacement réservé à cet effet.
À l’ouest, le crépuscule finissait dans les nuages orangés tandis que la rame dévorait la nuit et traversait des zones urbaines dans une succession de réverbères filant en arrière comme de petits éclairs pâles. Jérémie ne lisait pas ni n’utilisait son téléphone portable. Celle assise en face de lui non plus. De plus en plus séduit, il essayait de la regarder discrètement, mais la discrétion est difficile à moins d’un mètre de distance, pendant une heure quinze de trajet. Tout en humant le lourd parfum de jasmin qui émanait de la belle, il passait encore et encore, signe qu’il était troublé, sa grande main dans ses longs cheveux blancs d’homme de cinquante-cinq ans au visage déjà profondément ridé, se demandant quel âge elle pouvait bien avoir, avec ses petites mains lisses et fines et sa grande robe noire ornée de dentelles qui la vieillissait en lui donnant l’air d’une veuve élégante et digne.
Derrière ses lunettes de soleil, elle lui sourit, sans écarter ses lèvres. Il lui rendit son sourire.Curieux, quand même, qu’elle ait besoin de protéger ses yeux alors que le soleil est déjà couché, pensa-t-il. Puis, enfin, elle lui ...
... parla.
— Je vous plais, je crois.
— Oui.
— Si vous voulez, vous pourrez venir passer la nuit chez moi, à Nantes. J’y habite seule une grande maison dans les faubourgs.
— Pourquoi ?
— Parce que je veux vous baiser, tiens ! Et puis aussi, vous dévorer vivant : j’ai une faim de louve.
— D’accord.
— Je vois votre petit sourire, mais ne soyez pas d’accord trop vite. Réfléchissez d’abord à ce que je vous propose, et surtout, écoutez bien ce que j’ai à vous dire : je ne plaisante pas quand je vous dis mon intention de vous dévorer vivant. J’ai sérieusement l’intention de le faire, et si vous acceptez, vous ne seriez pas le premier auquel je fais subir ce sort. Ni le dernier.
Elle fit une longue pause, observant l’expression incrédule au visage de l’homme, puis le défilement du paysage nocturne.
— J’aime bien cette époque de l’année, la fin du mois d’octobre, poursuivit-elle. Les nuits commencent à être longues et les gens plus fragiles. Cela me facilite grandement le travail.
— Quel travail ?
— Celui de trouver des proies qui acceptent de se laisser dévorer. Je suis une louve des ténèbres, un succube, si vous préférez. Vous vous demandiez mon âge : j’ai 673 ans.
— Pas mal, comme numéro de séduction. Votre délire, raconté avec le plus grand sérieux, m’amuse bien.
— Ah bon, vous ne me croyez pas. Regardez le message qui défile au chenillard, sur votre droite.
Depuis le début du voyage, les LEDs rouges affichaient d’une manière répétée « train à destination de Nantes ; ...