1. Tranche de vie


    Datte: 29/05/2020, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe

    ... commence à donner quelques résultats. On devrait en savoir plus d’ici vingt-quatre à trente-six heures. Avait-elle un traitement en cours ?
    — Pas à ma connaissance.
    — Vous êtes sa seule famille ?
    — Il y a son grand-père, mais je doute qu’il en sache plus que moi.
    — Contraception ?
    — Non, nous en avons parlé : elle devait prendre la pilule prochainement.
    — Elle présente une alopécie qui ne semble pas être d’origine morbide. Vous en connaissez l’origine ?
    — Une quoi ?
    — Alopécie, absence de pilosité.
    — C’est naturel chez elle, m’a-t-elle dit. Elle a toujours été comme ça. Probablement génétique.
    — Bon. Donc globalement, RAS ?
    — Hormis le fait qu’elle est complètement cassée et dans le coma, non ! dis-je avec une pointe d’ironie.
    — Oui, bien sûr.
    — À qui dois-je demander un arrêt de travail pour son employeur ?
    — Je vous le fais tout de suite. Elle travaille où ?
    — Éducation Nationale. Prof de biologie.
    — Je mets un mois. De toute façon, même si elle revient sur terre aujourd’hui, elle en a au moins pour trois à quatre mois pour se rétablir. Elle revient de loin, vous savez.
    — Êtes-vous sûr qu’elle reviendra ?
    — Ah ça, je voudrais bien le savoir. Elle est en coma profond ; nous pensons que c’est lié à l’hématome. C’est mieux pour elle, elle ne souffre pas. Mais il ne faudrait pas que ça dure. J’ai bon espoir car elle est solide et saine. Elle fait beaucoup de sport ?
    — Natation et jogging. Elle a arrêté les compétitions il y a environ deux ou trois ans.
    — ...
    ... Ceci explique cela. Vous tiendrez le choc ? Voulez-vous quelque chose pour vous y aider ?
    — Rendez-la-moi vite : ce sera la meilleure thérapeutique.
    — Vous êtes exigeant ! Mais je comprends. On fera au mieux.
    
    Nous nous quittons dans le couloir. Je jette un coup d’œil dans la chambre : rien de nouveau. Je rentre à la maison, me change et vais faire mon tour habituel au bois ; Manuel et sa femme me remontent le moral comme ils peuvent.
    
    Je passe voir son grand-père après m’être douché pour lui donner des nouvelles fraîches ; nous irons la voir ensemble ce soir. Il me fait peur ; il ne quitte pas son fauteuil. Arthur tourne autour de lui et n’arrive pas non plus à attirer son attention.
    
    — Vous devriez peut-être voir votre médecin : il vous donnerait au moins de quoi dormir ; vous en avez besoin.
    — Peut-être. Je ne sais pas.
    — Je reviens vous chercher vers 13 heures, OK ?
    — Si vous voulez.
    
    Notre visite est courte ; il ne peut pas supporter de voir Margaux dans cet état et ne veut pas écouter le médecin de garde.
    
    — Vous direz tout ça à Michel ; enfin, à monsieur Cartier. C’est trop dur pour moi. Je rentre.
    
    Je veux le ramener chez lui mais il refuse, préférant rester seul, et nous laisse, le médecin et moi, dans le couloir.
    
    — Surveillez-le un peu ; il ne va pas bien ! me dit le toubib.
    — J’ai déjà essayé de l’envoyer chez un de vos confrères, mais peine perdue pour l‘instant.
    — Ce sera dur pour lui aussi.
    — Rien de nouveau ?
    — Non, hélas.
    — Je vais aller ...