1. Tranche de vie


    Datte: 29/05/2020, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe

    ... étalé nos anoraks en plein soleil. Du sac, nous avons sorti les saucissons, le pain, le fromage et la thermos de café. Chacun un couteau à la main, nous mangions en silence, imprégnés de la quiétude des lieux.
    
    — Il commence à faire chaud, dit-elle en enlevant le gros pull de laine que je lui avais prêté.
    
    Nous avons bu du café et rangé les restes dans le sac.
    
    — Nous ferons notre voyage de noce ici. Tu me feras voir tout le pays comme ça. C’est magnifique ! J’ai l’impression d’être dans un rêve éveillé… Margaux au pays des merveilles !
    — Quel enthousiasme ! Mais je comprends ça : moi aussi j’aime les petits matins, le lever du soleil. Un seul inconvénient : il faut se lever avant lui. Oui, mais nous, nous pourrons faire la sieste. Pas lui.
    — Excellente idée !
    — Maintenant, nous allons rentrer. Nous nous arrêterons chez Gilbert, à la « Pierre Basse ». S’il est là, il te montrera son élevage de canards ; c’est un des meilleurs producteurs de foie gras de la région.
    
    La Pierre Basse est une grosse ferme dont les bâtiments dominent un vallon peu profond où s’étalent prés et champs. Nous y sommes arrivés au moment où mon ancien camarade de lycée finissait de décharger un petit camion de caisses à claire-voie dans lesquelles se trouvaient de jeunes canards. Libérés des cages de transport, ceux-ci prenaient contact avec le bâtiment dans lequel ils allaient passer les trois mois à venir et qui les verrait grossir et se préparer à l‘engraissement.
    
    — Michel ? Quelle ...
    ... surprise ! Je te savais chez tes parents et espérais bien te voir. Tu sais, les nouvelles vont vite ici. Allez, présente-moi mademoiselle.
    — Margaux, Gilbert ; Gilbert, Margaux.
    
    Poignée de mains.
    
    — Bienvenue à bord ! Vous arrivez au bon moment : nous avons fini, on va pouvoir souffler un peu.
    — Je ne traîne pas, dit le chauffeur du camion ; il faut que je refasse un tour avant midi. Ça va être chaud ! Salut, à la prochaine.
    — Dans un mois. Bonne route !
    — Au revoir, Messieurs-dame.
    
    Le camion a quitté la cour, passant sous le porche, suivi par les chiens dont le jeu consiste a priori à tenter de mordre les pneus en aboyant.
    
    — Alors, quoi de neuf à la « Pierre Basse » ?
    — Tu vois : 1500 canetons ; c’est le premier lot. J’en rentrerai autant chaque mois d’ici septembre. Ceux-là seront prêts à gaver à ce moment-là. Le dernier lot sera prêt pour après les fêtes de Noël.
    — Toujours seul avec ta mère pour faire tout ça ?
    — Eh oui ; je ne suis pas sûr que ma femme soit encore née ! En tout cas, elle se cache bien. Mais je me suis laissé dire que toi…
    — Quoi, moi ?
    — Il se dit que tu as trouvé chaussure à ton pied. On parle mariage à la boulangerie ; Jacques a été ravi de raconter ça à ma mère.
    — Chaussure ou pas, j’ai effectivement trouvé ! C’est vrai que nous parlons mariage, mais on a le temps devant nous.
    — J’ai vraiment une tête de chaussure ? lança Margaux.
    
    Gilbert est devenu rouge comme un dindon !
    
    — Faut pas m’en vouloir, on dit ça souvent chez ...
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