Tranche de vie
Datte: 29/05/2020,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe
... nous.
— C’est vrai. Et puis tu vois bien : s’il est encore célibataire, lui, c’est qu’il ne sait pas parler aux femmes.
— Et toi, tu viens au secours de ton copain ! Bon, on ne va pas se fâcher pour ça. Mais quand même, chaussure…
Même si elle faisait mine de l’être, je voyais à son sourire et à ses yeux qu’elle n’était pas vexée.
— Vous en tirez bien quelque chose, quand même ? Un vin de paille bien frais, avec un bocal ?
— Qu’est-ce qu’un bocal ? demanda Margaux.
— Une surprise locale, vous verrez bien.
— Alors, va pour la surprise.
La mère de Gilbert faisait sécher sur de la paille des raisins qui étaient ensuite pressés et qui donnaient un vin dont la concentration très forte en sucre l’amenait à un degré d’alcool élevé tout en lui conservant son fruité et une douceur exceptionnelle. Souvent servi avec le foie gras (le fameux bocal), ils se marient parfaitement l’un à l’autre. Question régime, par contre, ce n’est pas l’idéal !
Margaux a aimé, et malgré notre solide petit déjeuner, elle n’a pas laissé sa part.
Julia – la mère de Gilbert – a parlé de ses canards, a expliqué à Margaux l’engraissement, le gavage, les soins particuliers à apporter aux jeunes. À midi, nous étions encore autour de la table. J’ai téléphoné à mes parents pour ne pas qu’ils s’inquiètent et nous sommes repartis après un dernier verre.
— Dis donc, ça chauffe les oreilles, le vin de paille !
— Sûr ; il faut faire attention ! Mais le chemin va te remettre les idées en ...
... place : il nous reste quatre bons kilomètres avant d’arriver.
En cours de route, nous avons croisé quelques connaissances, ce qui ne nous a pas mis en avance. Nous avons raconté à mes parents notre matinée et mon père m’a demandé quand je me déciderais à faire une petite exposition de mes photos à la mairie. C’est un vieux sujet de discussion entre nous ; lui y tient, mais moi je ne suis pas sûr que mes travaux passionnent les gens du cru : ce sont des images trop courantes qui ne les étonneront pas.
Après le repas, nous avons fait une petite sieste, sage pour une fois. Il faut dire que, fatigués par la balade du matin, nous avons dormi. Le reste du week-end fut à la mesure de ces deux premiers jours : longues promenades, visites aux amis, moments simples et tranquilles en famille. Lorsque nous avons repris le train dimanche soir, nous avons emmené avec nous quelques douceurs préparées par ma mère, et nos têtes pleines de souvenirs et d’images. Arthur s’est laissé enfermer dans son panier sans récriminer.
Paris nous a accueillis le lendemain matin avec son indifférence habituelle. Le temps de repasser chez nous, de libérer Arthur tout heureux de retrouver son territoire habituel, de nous changer, nous étions prêts à repartir au travail.
— Ce soir, je viendrai probablement tard : grand-père arrive vers 19 heures. Il aura sûrement plein de choses à raconter. Moi aussi, du reste, mais je viendrai te rejoindre dès que possible.
— Je pense que je vais en profiter pour ...