Tranche de vie
Datte: 29/05/2020,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe
... brigand, tu aurais pu me prévenir. Enfin, je te pardonne.
Elle m’embrassa aussi, comme d’habitude quatre baisers sonores.
— Allez, venez déjeuner, vous devez avoir faim. J’ai préparé un gâteau, et il y a de la confiture de nèfles et de coings. C’est ce qu’il aime le mieux, ajouta-t-elle en se tournant vers Margaux. J’espère que cela vous conviendra aussi.
— Ne vous en faites pas, ce sera parfait.
Margaux suivit mon père et entra dans la maison. Ma mère me retint un peu.
— Je n’ai pas préparé de chambre pour elle, mais est-ce nécessaire ?
— Ce ne sera pas la peine.
— Elle a l’air très bien. Vous avez des projets ?
— Maman… Attends un peu. Tu veux toujours tout savoir et tout de suite.
Nous sommes entrés à notre tour. J’ai libéré Arthur de son panier et lui ai présenté mes parents et la maison. Il a daigné se montrer aimable et caressant. Sans exagération, bien sûr. Puis il a élu domicile sur la terrasse et s’est allongé en plein soleil. Il n’a plus prêté attention à quiconque, pas même aux oiseaux qui se posaient sur la pelouse à quelques mètres de lui.
Le petit déjeuner a été copieux, savoureux, agréable. Comme de bien entendu, ma mère voulut tout savoir, tout de suite, et a soumis Margaux à un jeu croulant de questions, discrètes et courtoises, mais quand même…
— Laisse-les un peu respirer, intervint mon père au bout d’un moment.
— Mais non, c’est normal : Michel m’amène chez vous comme ça sans prévenir ; et puis, vous savez, je n’ai rien à ...
... cacher.
Margaux et ma mère sont montées au premier et ont installé nos affaires. Mon père et moi avons fumé une cigarette sur la terrasse en regardant Arthur.
— Elle me plaît bien, ton amie. C’est la première fois que tu nous en amènes une…
Je le laissai venir, voyant où il voulait arriver.
Je devais avoir un sourire en coin, un peu moqueur.
— Oh ? Et ne te moque pas de moi, hein !
— Moi ? Non, jamais.
— Bon, alors, dis-moi !
— Quoi ?
Je l’ai entendu ronchonner, bourru comme il sait l’être quand la situation ne se présente pas comme il le souhaite.
— Écoute, papa, pour l’instant rien n’est dit ni fait. Sois patient. Mais j’espère bien qu’elle dira oui quand je le lui demanderai. Ça te va ?
— C’est bien. Ça me fait plaisir. À ton âge, il est temps d’y penser.
— Mais j’y pense. Le tout est de trouver…
Plus tard, j’ai su qu’au même moment, à l’étage, le même dialogue avait eu lieu, avec à peu près la même réponse.
Nous sommes allés faire un tour dans le patelin ; je lui ai montré l’école, la mairie. Nous avons rencontré des copains, et vers midi, quand nous sommes passés à la boulangerie, Jacques et sa femme – avec qui j’avais fait les quatre cents coups en étant gamins – savaient déjà : le tam-tam local avait fonctionné à plein rendement.
Après le repas et le café, mon père n’a pas sacrifié sa sieste rituelle. Nous avons aidé ma mère à ranger et, prétendant la fatigue du voyage, nous avons décidé de nous octroyer nous aussi quelques instants de ...