1. Tranche de vie


    Datte: 29/05/2020, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe

    ... déjà là et m’attendait dans le séjour, souriante. À la main, une lettre de son grand-père annonçant son retour pour le lundi suivant.
    
    — Que ferons-nous d’Arthur ? On ne peut pas le laisser seul pendant quatre jours, me demanda-t-elle.
    — Alors on l’embarque avec nous. Il doit bien y avoir un sac ou un panier pour voyager chez mon grand-père. Qu’en penses-tu ?
    — Je crois qu’il a un truc. Il va falloir que je cherche. Comme le dit Arthur, qui n’a pas manifesté son opposition au projet lorsque nous lui en avons parlé, nous avons considéré qu’il était partant.
    
    Les trois jours ont passé rapidement, et le mercredi soir nous étions tous les trois sur le quai de la gare à 23 h 15 pour prendre notre train. La mise en boîte d’Arthur avait été assez folklorique. Par jeu – nous l’avons supposé – il refusait de se laisser enfermer dans le panier, opposant une vive et ferme résistance dès que nous faisions une tentative. Se laissant attraper, caresser, ronronnant comme un diesel et se cramponnant à nous dès que le panier était en vue. Un peu lassés, nous étions sur le point de renoncer lorsqu’il est parti s’y installer seul. Sacré caractère ! Nous l’avons libéré dans le compartiment. Il en a fait le tour, a flairé les lits, et est retourné se coucher dans son domaine.
    
    Une fois le train parti, nous nous sommes préparés pour la nuit, ayant demandé au contrôleur de nous réveiller pour descendre. Nous n’avons pu réussir à nous départager sur le choix des couchettes et avons donc ...
    ... décidé de rester ensemble. Nous avons fait l’amour sur celle du haut (exotisme oblige) et avons dormi sur celle du bas par sécurité, au cas où l’étroitesse du lieu aurait favorisé l’éjection de l’un ou l’autre.
    
    À 7 heures, le matin, notre train entrait en gare ; mon père attendait sur le parking, sa vieille R25, coffre ouvert prêt à engloutir mes bagages. S’il fut surpris, il ne le montra pas et accueillit Margaux avec beaucoup de chaleur. Les quelques trente kilomètres entre la gare et le village ont été rapidement avalés. Le paysage que nous offrait « mon pays » séduirait ma compagne. Chaque bosquet, chaque champ offrait un panel de verts, du plus tendre, presque blanc, des bouleaux dont les feuilles sortaient à peine, à celui plus affiné des blés d’hiver dont la végétation repartait.
    
    Lorsque la voiture a franchi la grille de la maison et pénétré dans la cour, je me suis senti à nouveau intégré. Le voyage m’avait retrempé dans mes origines. J’étais chez moi. Margaux, de son côté, ne disait rien. Je lui avais donné quelques informations sur le parcours, les noms des lieux-dits, à qui appartenait telle ou telle pièce de terre ou de bois. Elle avait tout enregistré, les noms, les couleurs, les odeurs, les formes.
    
    — Maman, je te présente Margaux.
    — Alors, c’est vous la surprise ? lui dit-elle en l’embrassant. Bienvenue à la maison, Mademoiselle.
    — Merci. Vous pouvez m’appeler par mon prénom, vous savez.
    — D’accord, mais vous m’appelez Marie.
    — Ça me va.
    — Quant à toi, ...
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