1. Tranche de vie


    Datte: 29/05/2020, Catégories: romance, fh, couple, voisins, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Nicolas-photographe2, Source: Revebebe

    ... temps que le mien.
    — Je veux.
    — C’est comme si c’était fait.
    
    Nous sommes partis une fois le soleil couché, et nous l‘avons imité.
    
    Lundi matin
    
    Tout s’est passé comme si nous vivions ensemble depuis toujours : petit déjeuner, toilette, préparatifs divers sans honte ni inquiétude. Ce soir, elle sera là ; ce soir, je l’accueillerai à nouveau.
    
    Nous avons parlé de notre journée à venir, de ses cours, de mes dossiers. Je suis parti le premier, la laissant s’occuper d’Arthur avant d’aller au lycée. Un long baiser passionné en attendant l’ascenseur et nous nous sommes séparés, du moins physiquement. Son image ne m’a pas quitté de la journée, et même la pression habituelle de la maison n’a pas eu raison de sa présence. Mon travail a dû s’en ressentir un peu car Valérie m’a demandé à plusieurs reprises si tout allait bien.
    
    J’ai réussi à boucler ce que j’avais à faire dans les délais, mais pour la première fois, je me suis rendu compte que je devais faire un effort pour y arriver.
    
    À midi, je devais avoir l’air ailleurs et j’ai subi les plaisanteries des collègues. Il y était question de chats qui vivent la nuit et dorment le jour, des célibataires qui ont bien de la chance de ne pas avoir leurs nuits gâchées par des enfants qui pleurent et qui ne semblent pas en tirer profit pour dormir etc., etc.
    
    J’ai laissé faire et dire. Finalement, c’est Valérie qui a eu le dernier mot :
    
    — Ou il est malade, ou il est amoureux, ce qui revient au même !
    
    Que voulez-vous ...
    ... répondre à ça ?
    
    Le soir venu, mon fidèle mulet m’a ramené à la maison plus vite que d’habitude, m’a-t-il semblé. Prendre le courrier, trier, reprendre l’ascenseur. Sur le palier, rien. Pas un bruit. Ouvrir la porte. Tout de suite, j’ai vu le petit mot : « Oublié de te dire ce matin que j’avais un conseil de classe ce soir. Serai de retour vers 20 h. On dîne ensemble ? » Elle posait la question ! La réponse était pourtant évidente : je n’aurais pas imaginé qu’il pût en être autrement.« Mon bonhomme, tu as une heure trente devant toi pour démontrer que tu es un parfait homme d’intérieur. Action ! » Le temps de rentrer, de tout préparer, mettre le couvert, je l’ai entendue arriver. Elle est repassée chez elle, y a déposé ses affaires. Quelques minutes plus tard je prenais dans mes bras celle qui me manquait déjà trop.
    
    — J’ai faim : je mangerais tout un éléphant ! Enfin, un petit quand même.
    — C’est prêt ; quand tu veux.
    — Allons-y !
    
    Elle portait encore sa « tenue de travail » : tailleur gris souris sur un pull ras du cou en mohair. La classe ! Je lui fis compliment de sa tenue.
    
    — Toujours des tailleurs pour le travail ? Je connais le rouge, maintenant celui-ci. Tu en as beaucoup comme ça ?
    — Quelques-uns. C’est pour me démarquer de mes élèves, toujours en jeans et sweat, avec des tennis plus ou moins arrachées. Certains sont plus grands que moi ; certaines sont aussi femmes que je peux l’être : ce n’est pas toujours facile de marquer la différence, et j’y tiens.
    — Ce ...
«12...232425...50»