1. Voiture 3, dans le sens de la marche


    Datte: 25/05/2020, Catégories: fh, hplusag, hotel, train, amour, revede, pénétratio, mélo, regrets, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... freins se sont levés et mon corps est sorti de mon contrôle. Mes fesses, mon ventre, mes cuisses, tout mon corps s’est crispé dans une sorte de tétanie fantastique. J’ai joui avec lui, mêlant mes cris aux siens.
    
    Nous avons refait l’amour plusieurs fois ce jour-là, comme si c’était la première fois, comme si c’était la dernière. Et nous avons parlé, beaucoup, en nous caressant. J’ai avoué à Ernesto que j’avais eu peur, mais que j’étais heureuse. J’avais eu peur de trahir Martial, j’étais heureuse de m’être laissée aller. Il m’avait rassurée, me disant que du ciel, il continuait à me vouloir du bien et que sans doute, il était heureux pour moi. Il m’a fait part de ses doutes, de sa culpabilité envers son épouse et ses enfants. Il ne m’a rien promis. Je n’ai rien demandé.
    
    Voiture 3, j’ai pris place comme chaque matin à « ma » place, dans le sens de la marche, côté quai. C’est la première fois que je monte dans ce train un samedi, un samedi spécial. J’ai posé ma valise dans le compartiment à l’entrée, une valise pour quelques jours, en attendant que je prenne le reste de mes affaires.
    
    Mon mari ne m’en veut pas. Il a compris que mon bonheur n’était pas avec lui. J’ai eu de la peine pour lui et j’en ai encore, mais il faut que je vive, et il vivra lui aussi, sans moi.
    
    Ernesto a, lui aussi, parlé avec ...
    ... son épouse, qui s’attendait à ce qu’un jour ou l’autre, il la quitte pour une aventure. Elle a presque été rassurée en sachant qui était sa rivale, si on peut parler de rivalité.
    
    C’est le lendemain de cette journée passée à faire l’amour à l’hôtel que nos vies ont basculé. Nous nous étions quittés sans rien nous promettre, même pas de nous revoir. Nous avions tout de même échangés nos numéros de téléphone, comme par politesse.
    
    En rentrant à la maison le soir, j’étais décidée à quitter mon mari, sans former aucun autre projet, mais je ne lui en ai pas parlé immédiatement. Je n’ai pas trouvé le sommeil. Je me suis levée vers 3 heures du matin pour aller boire et j’ai jeté un œil machinal à mon téléphone. Un message était arrivé, un message d’Ernesto.
    
    Je cherche un appartement pour nous deux ?
    
    Un message court, simple. J’ai répondu aussitôt :
    
    Oui
    
    Depuis, nous avons parlé à nos conjoints respectifs et lui à ses enfants. Nous avons loué un petit appartement, en attendant mieux, dans lequel nous allons dormir ce soir. Je ne prendrai plus la voiture 3 que pour des pèlerinages, et peut-être pour montrer à nos enfants où leurs parents se sont rencontrés. Vous trouvez que je vais vite en besogne ? Sans doute, oui, mais Ernesto a aussi compris que j’étais prête, maintenant, à fonder une vraie famille. 
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