1. Matins chauds


    Datte: 24/05/2020, Catégories: fh, forêt, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme intermast, Oral nopéné, tutu, Auteur: Eroslibré, Source: Revebebe

    L’heure du rendez-vous est toujours fixée à 7 heures du matin. C’est plutôt matinal pour tous ceux qui n’ont pas besoin de s’affoler afin de gagner de quoi assurer leur existence. Pour tous les autres, il est déjà trop tard pour esquiver les turpitudes quotidiennes, dont ces files interminables de véhicules qui envahissent tous les espaces. Il n’y a pas de jour précis, heureusement, c’est selon nos possibilités, notre humeur et surtout nos envies. Elles sont terrible celles-là, de plus en plus exigeantes, de plus en plus dévorantes, mais elles ne nous consumeront pas complètement au point de nous réduire à deux tas de cendres éparpillables au moindre souffle. Non, elles pourraient simplement nous transformer en bêtes de chair, en deux mécaniques performantes et pourtant tristes au possible.
    
    Soit, j’arrive le premier et je t’attends dans la voiture, ni stressé ni énervé mais quand même inquiet : un problème dans les transports, une mauvaise compréhension du point de rendez-vous, tout pouvait s’effondrer et provoquer une frustration terrible, ce manque qui fait que tout n’existe plus et que l’on en veut parfois avec férocité aux autres.
    
    Il ne fait pas toujours beau et souvent très frais, mais les conditions climatiques ne nous ont jamais fait renoncer ou si rarement. L’intérieur de la voiture remplaçant alors plus ou moins efficacement le creux du sous-bois, enfin quand elle n’attire pas trop l’intérêt malveillant d’individus souffrant de toute évidence d’une maladie ...
    ... sexuelle ou affective quelconque.
    
    Nous sommes prêts. Prêts à passer, dès que nous nous retrouvons, dès que tu montes dans ma voiture, à nous adonner sans retenue ni complexe à ce fabuleux langage des corps. Nous ne balbutions plus, nous maîtrisons chaque fois un peu mieux notre vocabulaire, l’histoire et surtout la géographie, celle pourtant complexe de nos deux êtres.
    
    Comment aller au plus vite ? Et bien être aussi dévêtus que la décence l’autorise surtout pour toi qui me rejoins par le RER, alors chacun nous portons un string. Tu m’en as acheté deux, le premier, un tout blanc légèrement étincelant, clinquant, avec deux anneaux sur les côtés. Je crois que tu aurais aimé qu’il se dégrafe par l’avant ou même qu’une minuscule fermeture éclair permette de libérer à ton rythme mon sexe. Dans le blanc, ma verge se sent plus à l’aise, elle peut se déployer totalement, transformer ce bout de tissu en un morceau de voile tendu, parfois mouillé, lorsque je suis déjà bien excité. Et tu as pu constater que cette couleur n’était ni celle de la virginité ni celle de la reddition, y compris lors de nos échanges les plus tumultueux.
    
    Le deuxième, le noir, plus étroit et échancré, joue avec les transparences, pas assez osées à mon goût, même si tous les sites sur lesquels je souhaitais m’exhiber n’acceptaient pas que les hommes dévoilent leur membre de façon trop implicite. Ils préféraient le tenir encore caché par pudeur, mais n’y avait-il pas là non plus un peu, beaucoup, d’hypocrisie ...
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