Kinshasa - Kaboul
Datte: 06/04/2018,
Catégories:
fh,
couleurs,
couple,
voyage,
amour,
odeurs,
Oral
pénétratio,
jeu,
aventure,
amourdura,
Auteur: Jean Balun, Source: Revebebe
... maîtriser. Heureusement d’ailleurs, c’était une fameuse pièce d’homme et un ancien guerrier, à en croire les scarifications rituelles qu’il portait sur les joues et le front.
— Je n’aime pas ça, soupire le père de Lydia.
— Tu vois, papa, mon Jean est un poète qui sait se battre, dit-elle avec de la fierté dans la voix.
— Te souviens-tu de notre discussion avant la venue de Jean ? répond-il.
— Oui, papa. Jean m’a dit que le poète et le combattant ne sont pas incompatibles, comme… euh… qui ça encore, Jean ?
— Ahmad Shah Massoud.
— Un grand monsieur, dit le Conseiller, un personnage de légende comme Che Guevara ou Robin des bois. Une personnalité entière et complexe à la fois. Sa mort a été une grande perte pour son pays.
— C’était, dis-je, quelqu’un que j’avais en haute estime. Et j’ose croire qu’il m’appréciait aussi…
— Vous connaissiez le commandant Massoud, le Lion du Panshir ?
— Oui, mais c’est une longue histoire et je suis trop fatigué pour vous la raconter maintenant. Si vous n’y voyez pas d’objection, j’aimerais finir mon bol et aller me reposer un peu. Je suis vanné.
Quelques instants plus tard, je rejoins ma chambre, suivi de près par Lydia. Après une douche bien chaude – je parle de l’eau, car la fatigue n’incite pas aux galipettes – nous nous rejoignons dans le grand lit bleu. Lydia pose sa tête sur ma poitrine.
— Je rêvais tous les soirs du moment où je m’endormirais comme ça !
— Tu me l’avais dit une fois au téléphone. C’était la première fois ...
... que tu exprimais ton désir pour moi. Ça m’avait bouleversé.
— Dormons maintenant…
Après quelques heures de sommeil agité où se mélangent passé et présent, Lydia et le Kasaïen, Massoud et Pierrot, je me réveille en sueur, le cœur battant. Elle, toujours pelotonnée sur moi, dort paisiblement. Je me calme au rythme de sa respiration. Je me peux m’empêcher de caresser ses cheveux crépus. Ma main glisse sur son dos – Dieu, que j’aime sa peau couleur de chocolat, souple et lisse – s’attarde sur ses hanches avant de s’échouer sur sa cambrure, aussi agréable à toucher qu’à regarder. Ses jambes enserrent ma cuisse et sa toison me chatouille. Ce qui attise mon désir, qu’elle ne peut ignorer, placée comme elle est.
— Chéri, s’il te plaît, je suis si bien. Reste sage.
— Tu es si belle, je n’ai pu résister…
— Dors encore un peu, tu ne le regretteras pas.
Et je replonge dans un sommeil cette fois sans rêve, dont je sors étreint d’une sourde angoisse, d’un sentiment de perte. Lydia n’est plus là ! Je balaye du regard la chambre, vide. Je suis seul. Son contact me manque.
— Tu en fais une tête ! Ça ne va pas ? dit-elle de sa voix si particulière depuis la salle de bains.
— Je croyais que tu m’avais abandonné !
— Moi ? Pas du tout ! Je te prépare une surprise, c’est une amie nigériane qui m’en a parlé et je veux l’essayer avec toi. Je me suis enduite d’une crème parfumée et tu dois tout lécher, mon cœur !
Elle s’approche de moi en roulant des hanches, les yeux brillant ...