1. JOURNAL DE MA VIE AMOUREUSE (Histoire fictive) - CHAPITRE 2 : Aveux


    Datte: 14/05/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Cramache, Source: Hds

    ... mais il fait de son mieux pour être de bonne humeur. Pour l’aider, je lui raconte quelques uns de mes secrets. Peu de gens me connaissent vraiment, je m‘arrange toujours pour en dire le moins possible, juste l’essentiel. Avec Sylvain, je sens que je peux lui révéler certains faits de mon passé. Après tout, il vient de s’ouvrir à moi sur un sujet très personnel. Avec un sourire, je déballe une de mes histoires :
    
    -Je viens d’Ainay-le-Château, je sais pas si tu connais
    
    -J’y suis allé une fois quand j’avais six ou sept ans. J’ai pas aimé.
    
    -Je te comprends, j’y ai vécu jusqu’à mes treize ans. C’est là que j’ai attéri en foyer d’accueil, après la mort de mes parents. C’était dans un accident de voiture, un type ivre qui roulait dans le mauvais sens. J’étais à la maison, ce sont les gendarmes qui sont venus me chercher. Ils m’ont emmené voir une assistante sociale qui m’a conduit dans un centre d’urgence. J’ai pas d’autre famille. J’y ai passé quelques semaines, et on m’a placé ailleurs dans une belle maison avec d’autres jeunes.
    
    -C’était comment ?, me demande-t-il en mangeant une chips.
    
    -Pas comme tu l’imagines. J’avais ma propre chambre, et je m’entendais bien avec les autres. Les éducateurs étaient sympas, j’ai gardé le contact avec eux. Parfois, je passe là-bas pour parler avec les jeunes et leur montrer que leur vie peut s’améliorer. C’était pas tout rose, bien sûr, douze ados plein d’hormones sous le même toit, ça cause des frictions. Et non, je n’ai pas perdu ...
    ... ma virginité avec un gars du foyer. C’était avec quelqu’un d’autre et ailleurs.
    
    -Garde cette histoire pour un autre jour, m’arrête-t-il.
    
    -Je vais pas te raconter ce désastre complet, rigolé-je. Bref, j’ai fini le collège, et j’ai fait un apprentissage. J’avais pas trop le choix, j’étais pas très doué à l’école. J’ai eu mon CAP et un coup de pouce pour mon premier studio. Depuis mes dix-huit ans, je me débrouille seul.
    
    -Tes parents seraient fiers de celui que tu es devenu. Je t’envie dans un sens, tu ne t’es pas effondré quand tu as tout perdu, pas comme moi.
    
    -Ne compare pas nos deux situations, répliqué-je doucement. Il m’a fallu du temps pour admettre la mort de mes parents. Je me suis effondré, j’ai pleuré, hurlé, maudit le monde entier. Je jetais la nourriture sur les murs, je refusais de me laver, de sortir, de voir des gens. Les éducateurs envisageaient de m’hospitaliser.
    
    -Comment tu t’en es sorti ?
    
    -Coralie, elle s’est glissée dans ma chambre et m’a parlé tout simplement.
    
    -C’est bien son genre. Je l’a rencontrée chez le psy, à mon arrivée, et on s’est tout de suite entendus.
    
    -C’est son pouvoir secret. On a été palcé dans le même foyer. Elle a toujours ses parents.
    
    -Alors, je la remercie pour ce qu’elle a fait.
    
    Sylvain se penche vers moi et pose ses lèvres contre les miennes. Sa langue caresse mes lèvres et j’ouvre la bouche par réflexe. Elle s’y insinue et très vite, nous échangeons un long baiser un peu timide. J’ai oublié qu’il n’a jamais ...