1. JOURNAL DE MA VIE AMOUREUSE (Histoire fictive) - CHAPITRE 2 : Aveux


    Datte: 14/05/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Cramache, Source: Hds

    ... leur ressemblent. Il avait une alliance au doigt et tout. Ça m’a rendu dingue, parce que j’allais lui demander de vivre avec moi. On s’est disputés, et il m’a tout avoué, qu’il se foutait de moi, en gros. Il me mentait sur tout, y compris ses sentiments. Tout ce qui l’intéressait, c’était mon cul et ma bite. Il voyait d’autres jeunes comme moi, c’était son truc, les puceaux sans expérience.
    
    -Tu n’es pas obligé de tout me raconter, l’interrompis-je.
    
    -Non, maintenant que j’ai commencé, je dois finir. Tu es le premier à qui j’en parle, sauf mon psy. J’habitais à Clermont, j’étais étudiant. Je suis rentré dans ma chambre, et j’ai avalé des cachets. C’est un de mes amis qui m’a trouvé, je lui avais laissé un double de mes clefs, au cas où. Il a appelé les pompiers, et voilà, ils m’ont sauvé. Je suis resté deux mois en psychiatrie. T’inquiète, je vais mieux, je ne suis pas dingue. Je vois mon psy toutes les semaines, c’est pour ça aussi que je rentré chez mon père. Je n’ai pas exagéré en te disant que je suis détruit.
    
    -Et je n’exagère pas quand je te dis que j’aime les défis. Ça ne me fait pas peur de t’aider. Je te parle pas de sortir ensemble.
    
    -Merci, tu es le meilleur. Sauf que je crois que je pourrais tomber amoureux de toi. Une part de moi en a envie, mais j’ai peur de te faire du mal et de te détruire en retour.
    
    -On va y aller doucement. Déjà, on va se voir en ami, et j’insiste, en ami. Pas de sexe, pas de bisous, rien. On fait comme ce soir, on discute. On ...
    ... verra avec le temps.
    
    -D’accord.
    
    Une larme coule de son œil, la seule qu’il n’a pas pu retenir. Je lui serre les mains, et le flot s’écoule. Je l’attire à moi et le berce tendrement. Il avait dû revivre le calvaire de sa seule relation sérieuse pour me la raconter. Ce garçon est d’une force incroyable. Je le laisse pleurer tout son soul, il en a besoin. Il s’accroche à moi comme s’il se noyait, et ses larmes coulent. Je lui chuchote des mots rassurants, je ressens ce besoin de le protéger, le sexe est bien loin de mes préoccupations actuelles. Je lui tapote le dos en continuant de le bercer.
    
    Sylvain finit par se calmer, mais il reste collé contre moi, la tête contre mon épaule. La situation s’éternise, mon corps s’échauffe. Cela fait quelques semaines qu’on ne m’a pas touché, et là, un beau mec refuse de me lâcher. Je n’ose pas le repousser, mais son contact m’excite vraiment. Mon sexe, ce traitre, gonfle lentement. Je me dandine un peu et j’essaye de penser à autre chose. Le parfum de Sylvain m’enivre littéralement. Sa chemise est défaite dans son dos, là où mes mains sont posées. Il a la peau douce sous mes doigts calleux. Sylvain finit par se redresser et ouvre la bouche de surprise en constatant mon état :
    
    -Désolé, dis-je.
    
    -T’inquiète, je suis pas mieux.
    
    Il me montre sa propre érection, et on éclate de rire. L’avenir va être intéressant entre nous deux. En tout cas, ça a le mérite de casser cette ambiance morose. La mélancolie continue à hanter son regard, ...