La mère de Jean (14)
Datte: 11/05/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... retrouver pour quoi ?
— J’ai senti un vrai courant qui passait entre vous et moi… moi je suis Julien Favre. Je suis électricien et seul, mais de cela vous êtes déjà au courant.
— Moi je suis Adèle et je réside là avec mon fils. Enfin, c’était avant qu’il tombe amoureux.
— Nous pourrons nous revoir ? Vous faites quoi dans la vie ?
— Oh ! Ce n’est pas très intéressant… et puis je n’ai pas envie d’en parler.
— Je vous en prie… n’ayez pas peur, je ne vous veux aucun mal.
— Il ne manquerait plus que cela… que vous mordiez en plus !
Ce julien avait rigolé de la boutade. Il ne savait plus trop quoi faire de sa grande carcasse et sautillait sur place. Elle le regardait et il avait l’air tellement godiche. C’en était presque touchant.
— Vous avez des enfants vous ?
— Dieu merci… non. Je pourrais vous inviter pour le diner si vous… n’y voyez pas d’inconvénient. Il doit bien exister un bon restaurant dans le coin.
— Plus tard si vous voulez, pas tout de suite. Habituez-vous à votre nouvelle situation. Vous devez sans doute réapprendre à vivre après ce divorce.
— Je crois que vous avez raison, mais je vous inviterai, c’est promis.
Ils s’étaient quittés là comme ça, sans qu’elle sache trop si elle avait ou non envie de revoir ce mec. Il ne lui semblait pas trop mal, mais elle n’avait pas besoin de se remettre dans une galère avec un homme. Pour elle tout allait pour le mieux et puis… elle se demandait également si elle saurait encore donner ...
... l’exclusivité à un seul être, après en avoir tâté tant d’autres. Et puis elle se fit cette drôle de réflexion ; et s’il venait à apprendre ce qu’elle faisait de son corps ? Qu’en penserait-il vraiment ? Qu’elle était une salope ou non ? Une question sans réponse assurément !
Elle était rentrée chez elle sous les yeux qui suivaient ses courbes. Et elle avait eu cette nette impression que les endroits qu’il touchait virtuellement, la brulaient pour de bon. Quelques jours plus tard, Lucie une fois de plus s’était invitée à l’improviste. Elle lui raconta par le menu cette rencontre déroutante. Pour une fois, curieusement son amie se taisait en écoutant la rousse qui revenait sur les détails du bar. Quand elle eut fini de raconter, l’autre avait une attitude bizarre.
— Oh ! Adèle… tu t’entends parler de cet homme ? Tu ne serais pas en train de nous tomber en amour toi ?
— Tu es folle ou quoi ? Je le connais à peine.
— La façon dont tu parles de lui, tes yeux qui s’allument lorsque tu le décris, quand tu racontes, tu donnes vraiment l’impression que tu es amoureuse… tu l’es n’est-ce pas ?
— Mais non… ! Bon j’avoue qu’il m’attire, mais de là à ce que ce soit…
— Ouais ? Ben, je n’en suis pas si certaine. Mais si c’est le cas, n’hésite pas. Tu n’es pas obligée de tout lui dire de nos petites affaires.
— Belle mentalité ! Avant même de se fréquenter, mentir ? Ce n’est pas sain cette démarche.
— Imagine sa trogne si tu lui dis que pour arrondir tes fins de mois… tu t’envoies ...