Le choix de Brumaire - Histoires de Sexe

Le choix de Brumaire

... officielle je ne peux m’empêcher de proférer un sacré juron. Marie-Élisabeth me regarde stupéfaite, je ne l’ai pas habituée à ce genre de chose :

— Quoi donc, mon ami ? Qu’y a-t-il de si grave pour que vous… euh… tonniez de la sorte ?
— Il y a que Paris me colle sur le dos deux représentants en mission, des commissaires, et que ça ne fait pas mes affaires.
— Deux commissaires, pour quoi faire ?
— Me surveiller, tout bonnement. Et si je n’agrée pas à ces citoyens, ils m’offrent le billet de retour vers la capitale, ses prisons et, qui sait, sa Louison !

Elle écarquille grands les yeux :

— Mais, ils n’ont rien à vous reprocher !
— Là-bas, il y a différentes factions, et les deux drôles qui vont venir nous rendre visite sont des ex-Enragés reconvertis opportunément comme hébertistes ; vous savez, Hébert, celui du Père Duchesne.
— Ce fou furieux qui ne peut pas écrire une seule phrase sans y mettre au moins deux jurons ?
— Tout à fait, celui-là. Vous comprenez maintenant ? Pour eux, je suis un tiède, qui n’emprisonne pas assez. Pensez donc, je n’ai noyé personne dans les rivières, ni fait tirer le canon contre des prisonniers. Sans parler de ma chère maîtresse, issue des prisons républicaines, où elle a été envoyée pour royalisme aggravé !

Marie-Élisabeth me regarde comme si je venais de dire le plus gros mensonge du monde :

— Moi, royaliste ?
— N’avez-vous point couchée avec quelques nobles, antan ?
— Euh… si… un peu…
— Ça suffit à leurs yeux.

C’est à ...

... elle de m’étonner par sa courte réponse :

— Ah, merde !
— Je ne vous le fais pas dire !
— Que faisons-nous, Jean-Amédée ? Nous n’allons quand même pas les occire pour les enterrer dans un coin.
— J’y ai songé, ma chère, mais nos deux drôles ne viennent pas seuls, ils seront accompagnés d’une petite troupe. Ils sont peut-être enragés, (h)éberlués, mais pas fous.

Ma réponse la chagrine visiblement, mais c’est la triste réalité, il faut composer avec. Après un gros soupir, elle demande :

— Nous… nous faisons quoi ?
— Vous, vous faites comme si de rien n’était, jouez votre rôle. Ils n’y verront que du feu. Moi, je me charge du reste.
— Comme vous voulez, mon ami. J’espère que vous savez ce que vous faites, ça m’embêterait beaucoup de vous perdre…
— Je suis touché par votre sollicitude, ma chère Elsie… (le diminutif qu’elle aime)

Elle a un petit rire :

— Ne vous y trompez point, je fais simplement attention à mon investissement…
— Je vois… Et toutes les caresses que vous me faites sont dans ce sens ?
— Il faut savoir se sacrifier un peu pour que l’investissement perdure au mieux.

Je m’approche d’elle, elle ne bouge pas. Je la capture, elle ne proteste pas. Je relève ses jupons, elle ne s’enfuit pas. Je caresse ses douces fesses, elle ne se dégage pas.

Alors je plonge mon nez dans son cou afin de déposer quelques baisers fiévreux.

Puis je décide de passer aux choses sérieuses en relevant tous ses jupons afin de révéler au grand jour la double courbe ...