1. Le choix de Brumaire


    Datte: 10/05/2020, Catégories: fh, extracon, pénétratio, fsodo, historique, Humour historiqu, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... reconnais que ça me permettra de retourner chez moi, accompagné, bien sûr.
    — Ma requête va vous surprendre, mais pouvez-vous nous laisser seules, toutes les trois ?
    — Ai-je votre parole que vous ne tenterez rien ?
    
    C’est Marie-Élisabeth qui répond :
    
    — Si vous avez confiance en la parole d’une femme que les autres considèrent comme une moins-que-rien, je vous la donne volontiers.
    
    Je pose mon menton sur mes poings. Je vois mal ce qu’elles pourraient tenter. Les portes sont gardées, et nous sommes au second étage. De plus, la cour grouille de soldats. Je me lève :
    
    — Eh bien, je prends votre parole. Je vais d’abord sonner pour qu’on nous apporte une petite collation, puis j’irai attendre dans le petit cabinet de gauche. Toquez quand vous aurez fini.
    — Une collation ? C’est vrai ?
    
    Pour toute réponse, je tire sur un cordon rouge. Peu après, une chambrière arrive avec un grand plateau sur lequel mes trois invitées écarquillent les yeux. Je vois qu’elles se refrènent, ayant encore des bonnes manières, malgré la faim qui doit les tenailler. La chambrière s’en va.
    
    — Allez-y et réfléchissez bien, Mesdames.
    
    Et je quitte la pièce, me demandant néanmoins si je ne suis pas en train de faire une grosse bêtise de les laisser seules ! Je le saurai assez tôt.
    
    Le temps de régler certaines choses, de prendre la route, nous sommes arrivés chez moi trois semaines avant Noël, fête à présent désapprouvée mais restée très fêtée là où j’habite actuellement. Bien que je ...
    ... devrais théoriquement sévir, je ferme ostensiblement les yeux sur tous les préparatifs. Les gens du cru apprécient beaucoup ma cécité !
    
    Ma récente maîtresse a vite commencé à prendre ses nouvelles marques. Il ne lui a pas fallu longtemps pour séduire toute la population. Il faut dire qu’avec son air ingénu, même les athées convaincus lui donneraient le Bon Dieu sans confession et aussi le Paradis en option. De plus sa beauté rayonnante et fragile fait l’unanimité chez les hommes comme chez les femmes. Sauf chez certains fâcheux bien minoritaires.
    
    Je pense que vous avez compris que c’est Marie-Élisabeth qui s’est sacrifiée.
    
    Elle reconnaît elle-même que ça n’a pas été un gros sacrifice. Elle souhaitait changer d’air et je lui plaisais. Et en plus, en plus de ma personne, son nouveau lieu d’habitation l’a séduite. Elle m’a néanmoins avoué qu’elle avait pensé prendre la poudre d’escampette si des soucis étaient survenus.
    
    — Ah bon ? Vous m’auriez éhontément planté là ?
    — Bien sûr que oui, si vous aviez été un sale goujat.
    — Dois-je comprendre que je ne suis pas un sale goujat ?
    — Hum… laissez-moi réfléchir… il faut croire que non.
    
    Puis nous nous sommes embrassés. Tout va bien ici. Mais hélas, ailleurs, ce n’est pas tout à fait le cas ! À Paris, la Convention devient folle, les exécutions s’enchaînent, les massacres aussi dans certaines villes, et quelque chose me dit que ce n’est pas fini.
    
    Je suis en train de décacheter mon courrier, et à la vue d’une missive ...
«1234...16»