La Nymphe - Histoires de Sexe

La Nymphe

... à la Reine :

— Le chemin est prêt, votre majesté.

La reine fit délacer ses escarpins d’or, puis s’approcha du Serviteur et se plaça d’abord devant lui. Tête baissée, il vit les pieds nus de la Reine Satina devant lui. Ce n’était pas des pieds de Reine, mais de Déesse. Leur perfection formelle ne supportait aucune description. Ce n’est que pour elle-même qu’une Déesse antérieure au monde matériel, entrant dans celui-ci, avait pu ciseler de tels orteils, donner ce mystère sacré à la silhouette de la plante, offrir à la peau cette teinte de crème pure et permettre cet élancement vif du talon et de la cheville, trouver l’alchimie de la nacre et de la courbe des ongles. Sous les yeux du Serviteur vinrent se poser ces deux pieds aux ongles idéaux, qui semblaient sortis d’une pédicure french où le vernis blanc du bout des ongles aurait été remplacé par un or d’une pureté inégalée. La Reine prit les cheveux du Serviteur et, tirant fermement dessus, releva le visage de l’homme dans sa direction. La douceur de son visage légèrement pâle et de ses yeux bleus comme un ciel après la pluie frappèrent le Serviteur. Elle avança son pied droit vers l’homme, l’éleva en l’air face à lui et fit doucement baisser sa tête jusqu’à celui-ci. Il posa ses lèvres sur l’ongle vernis du gros orteil.

Une voix d’un timbre irréellement doux s’éleva :

— Honore, mes pieds, Étranger. Honore chaque parcelle de peau de ton humble salive. Ainsi seulement je pourrai te faire découvrir la Voie Sacrée ...

... qui est la tienne.

Le Serviteur lécha et pourlécha le moindre pan de chair du talon en parcourant d’abord la plante du talon au petit orteil, puis au suivant, et ainsi jusqu’au gros orteil. Il lécha ensuite les interstices des orteils où perlait une poussière d’or, fruit de la transpiration d’une Reine…

Lorsque son pied divin fut entièrement recouvert de bave, la Reine saisit de nouveau les cheveux du Serviteur et lui fit poser sa bouche sur le sol pour montrer que la louange buccale venait de prendre fin. Elle marcha de nouveau autour du Serviteur et vint cette fois se placer derrière lui pour s’asseoir sur son trône.

Les jambes couvertes de poils d’or des gardiennes se rapprochèrent et le Serviteur sentit celles-ci tirer de nouveau sur les chaînes liant ses pieds de manière à écarter davantage ses fesses, offrant encore davantage son anus aux yeux de la Reine et le rapprochant encore davantage de son trône.

La Reine était désormais assise ; elle croisa haut ses jambes crémeuses puis, les décroisant, elle approcha son pied droit. Le Serviteur sentit le gros orteil nappé de bave de la jeune femme qui se mit à caresser la raie et le pourtour de son anus. Un frisson parcourut son corps. Soudain l’orteil s’engouffra dans son orifice lui-même déjà humide et préparé par l’huile. Satina fit remuer son orteil d’un mouvement circulaire, puis lui donna une impulsion de courts va-et-vient qui se firent de plus en plus réguliers. À quatre pattes, semblable à un animal soumis, ...