La Nymphe - Histoires de Sexe

La Nymphe

L’orée du bois qui se découvrait sous la pleine lune en cette nuit brumeuse était belle et bien la porte du pays des Nymphes et des Amazones. Le voyageur s’arrêta un instant, songea aux dangers qu’on lui avait évoqués quant à ce pays. Mais il devait ramener une Amazone dans son pays, telle était la volonté de son roi.

Il marchait depuis une trentaine de minutes dans une épaisse forêt de pins et de bouleaux quand il entendit le bruit d’un cours d’eau sur le côté gauche du sentier où il marchait. Rien d’étonnant jusque là, mais ce qui attira davantage son attention était le bruit irrégulier de l’eau, qui semblait indiquer la présence d’un être vivant. S’approchant du chant de la source, il vit d’abord que la forêt s’ouvrait sur une clairière baignée du clair de lune. Puis soudain, la source elle-même lui apparut dans une vision indicible : une Amazone d’une incommensurable beauté s’y baignait.

De derrière les arbres, il l’épiait maintenant, crispé comme l’extravagant qu’il était. Le corps de la Nymphe, parcouru par l’eau de la source, était d’une pâleur dorée, luisant des reflets de la lumière lunaire. Repliant ses bras derrière sa tête, la Nymphe lavait sa chevelure brune, et ce faisant, l’eau parcourait aussi les brunes toisons de ses aisselles, qu’elle savonna ensuite, méthodiquement, l’une après l’autre. Chaque noir nuage de poils était à la fois recouvert d’un halo d’or, luisait tour à tour des reflets argentés de l’eau qui le traversait et se mêlait à la blancheur ...

... mousseuse du savon.

Après quelques minutes d’un envoûtement total, il fut rappelé à la réalité par la sensation d’une flèche pointée dans son dos.

— Pas un geste, étranger ! s’écria une énergique voix féminine dans son dos.

Il fut vite désarmé, lié et amené aux pieds de la baigneuse.

— Omina, ô notre Maîtresse, voici un étranger surpris dans le bois alors qu’il épiait votre bain nocturne.

Il fut amené aux pieds de la Nymphe par l’Amazone qui l’avait capturé. Jeté au sol il fut mis.

La Nymphe posa son gros orteil poussiéreux sur les lèvres du voyageur. Le galbe ferme, à la fois rond et droit, de sa jambe était comme souligné par le scintillement de la poussière sableuse mêlée de sueur, et tout cela dessinait comme un contour d’ombre et de lumière sur les muscles ; elle accentua la pression de son pied, posant désormais les cinq orteils sur le nez du voyageur, sa plante recouvrant la bouche et comme intimant l’ordre d’un absolu silence.

— Étranger, je ne sais comment tu es entré en ce lieu interdit. Ton sort n’est plus entre tes mains. Si tu n’es pas mis à mort pour l’outrage que tu as commis, tu devras dorénavant servir notre communauté. Sans quoi ta vie ne pourra se prolonger davantage.

Sur ces mots, elle frappa violemment d’un coup de son pied nu le visage du voyageur qui sentit la nuit tomber sur ses yeux. Un second coup de pied, violent, vint le frapper dans l’entrejambe et il s’évanouit tout à fait.

—ooOoo—

On fit entrer le Serviteur nu dans ...