1. Juste une fois


    Datte: 04/05/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... les portes s’étaient refermées et l’ascenseur s’élançait à nouveau vers le cinquième étage.
    
    D’un geste réflexe, j’ai appuyé sur tous les boutons.
    
    Non, ce n’était pas possible ! Qu’est-ce qu’elle me faisait, là ?! C’était une blague !
    
    Je suis sorti comme un diable de sa boite dès que les portes se sont réouvertes.
    
    Je ne savais pas sur quel palier je me trouvais mais je savais qu’il fallait que je descende pour la retrouver…
    
    A l’étage du dessous, rien. Le couloir était désert.
    
    Un étage plus bas, pareil.
    
    De la même manière, je n’ai trouvé âme qui vive jusqu’au rez-de-chaussée. Par acquis de conscience, je suis retourné au bar mais il n’y avait plus que le barman à moitié endormi. Je n’ai pas voulu avoir le ridicule de lui demander s’il avait vu ma femme alors que nous venions de nous en aller ensemble.
    
    A quel jeu jouait-elle donc ?
    
    Si cela se trouvait, c’était effectivement une blague et Lison m’attendait tout sourire dans notre chambre, ravie du mauvais tour qu’elle m’avait joué.
    
    Le cœur battant, je suis donc remonté au cinquième. Par les escaliers car l’ascenseur finissait encore les allers et retours que, dans la panique, je lui avais programmé.
    
    Je suis arrivé hors d’haleine dans la chambre… Mais elle aussi était déserte. Aucune trace de Lison.
    
    Une sueur glacée commençait à me dégouliner le long de la colonne vertébrale.
    
    Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle avait bel et bien disparu et, de toute évidence, elle ne pouvait se ...
    ... trouver qu’à un seul endroit. Un cas de figure que je me refusais d’admettre depuis quelques minutes…
    
    Quel numéro lui avait-il donné déjà ? 316 ? 318 ? 218 ?238 ?328 ?326 ?
    
    Je n’ai jamais eu la mémoire des chiffres et en cet instant, je me maudissais.
    
    J’essayais de me calmer, de réfléchir sereinement mais la situation ne s’y prêtait guère. Je n’arrivais pas à me concentrer.
    
    « – Du calme, Julien, du calme ! Qu’est-ce qu’il a dit, déjà ? « Si vous le désirez, ma chambre est au numéro… » » Non, impossible de m’en souvenir ! Tout au plus étais-je à peu près certain que c’était dans les 200 ou les 300, soit au deuxième ou au troisième. Bien maigre estimation.
    
    Je suis ressorti en proie à un terrible doute : Quelles étaient donc les intentions de Lison en rejoignant le vieux dans sa chambre ?
    
    Malgré les évidences, je ne pouvais me résoudre à envisager la réponse la plus probable…
    
    Non, pas ça. Tout mais pas ça !
    
    Il fallait que je fasse quelque chose. Je ne pouvais pas laisser faire ça !
    
    J’aurais dû avoir le culot d’aller frapper à toutes les portes jusqu’à trouver la bonne.
    
    Mais cela allait contre ma nature discrète et un peu réservée.
    
    Et puis je dirais quoi ? « Excusez-moi, m’sieur dame, je cherche ma femme, elle est avec un homme dans une chambre dont j’ai oublié le numéro. »
    
    Non, ridicule !
    
    J’ai erré dans les couloirs du deuxième et du troisième, comme si l’inspiration allait me revenir sur place.
    
    Je m’arrêtais par endroits en essayant de ...
«12...567...12»