1. Juste une fois


    Datte: 04/05/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... respirait la fraicheur et le bonheur.
    
    C’est donc sans étonnement que je surpris de nombreux regards sur elle tout au long du repas, d’autant que la clientèle du soir était aux trois quart composée d’hommes, le plus souvent seuls. Sans doute pour la plupart, des commerciaux occupant comme ils pouvaient une énième morne soirée, exilés loin de leur base. Certains avaient le nez plongé dans une revue ou dans un rapport, d’autres se contentaient de manger en silence.
    
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    J’aime cette ambiance feutrée et discrète des hôtels de standing, siroter son verre au bar, silencieusement, juste bercé par une mélodie de fond jazzy.
    
    On a l’impression que la nuit nous appartient.
    
    Comme j’avais fini avant Lili, je lui proposai de terminer sans se presser tandis que je la précédais dans la chambre.
    
    J’avais évidemment une petite idée derrière la tête : Profiter de cette avance pour préparer notre petit nid d’amour et me faire un brin de toilette bien nécessaire après une longue journée de route.
    
    Avec un petit sourire complice, elle me laissa partir.
    
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    Seulement, après avoir longuement retourné la chambre en tous sens, je devais me rendre à l’évidence : Aucune trace de ma trousse de toilette.
    
    Ça en devenait agaçant !
    
    Et Lison qui ne venait toujours pas !
    
    Elle avait peut-être décidé de me laisser un peu plus de temps mais là j’avais besoin d’elle pour retrouver mon bien.
    
    En désespoir de cause, je me résolus à redescendre au bar ...
    ... afin de lui demander de l’aide, en espérant bien la croiser en train de monter à la chambre.
    
    Mais non, elle était toujours au bar, assise sur son tabouret rehaussé… mais plus seule !
    
    Le quinqua repéré plus tôt dans la soirée l’accompagnait de près.
    
    Ils semblaient en grande discussion et cela renforça mon agacement.
    
    Non pas que je me sentis mis en danger par cet homme.
    
    Certes, il semblait plutôt bien conservé pour son âge, n’accusait pas de ventre bedonnant ni de calvitie prononcée mais on lui donnait facilement 55 ans ou plus et je n’imaginais pas un seul instant ma femme intéressée par un homme de plus de trente ans son ainé.
    
    Non, ce qui m’énervait, c’était qu’elle paraissait m’avoir tout simplement oublié et oublié aussi ce que nous avions tacitement projeté pour la nuit.
    
    Je m’approchai. Lorsqu’elle m’aperçut, Lison m’accorda un large sourire.
    
    « – Ah, chéri ! Te voilà ! Viens que je te présente… Voici Charles, il est VRP pour une marque de gants de luxe. C’est pas banal, n’est-ce pas ? »
    
    Je ne voyais pas ce qu’il y avait de si extraordinaire à ça mais je gratifiai le bonhomme d’un « bonsoir » le plus chaleureux possible compte tenu de mon état légèrement électrique. Je ne voulais pas non plus paraître pour le bourru du coin.
    
    J’aurais pourtant pu m’éviter cette marque de politesse car le gars m’accorda à peine un demi regard en coin et grommela un « ‘soir » à peine audible. Sans quitter ma femme des yeux, il rajouta quand-même :
    
    « – J’étais ...
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