Juste une fois
Datte: 04/05/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: PP06, Source: Hds
... justement en train de dire à votre séduisante épouse qu’elle avait un prénom tout à fait charmant, profondément sensuel et teinté d’une affolante féminité malgré des consonances masculines, à l’instar d’une Manon ou, en son temps, d’une Suzon. »
Ma parole ! Mais il était en train de faire du gringue à ma femme le bougre ! Culotté le mec ! Même pas peur de se prendre un inévitable râteau ! Avait-il au moins conscience de l’Everest auquel il s’attaquait ? Sans doute pas. Et ça en devenait presque pitoyable.
Mais comme dit le slogan : 100 % des gagnants ont tenté leur chance
.
Bon, en fait, je le soupçonnais plutôt d’avoir trouvé en la personne de ma femme une bonne occasion de tromper sa solitude une partie de la soirée, sans réelle velléité de conclure et sans véritable espoir non plus compte tenu de l’écart d’âge qui les séparait. A peine entretenait-elle une douce illusion : En lui accordant un peu d’attention, elle ravivait pour quelques instants ses souvenirs de jeunesse, lorsqu’il draguait les minettes de vingt ans.
Si ça pouvait lui faire plaisir…
Mais trêve de plaisanterie :
« – Dis, chérie, tu n’aurais pas vu ma trousse de toilette par hasard, je n’arrive pas à mettre la main dessus ! »
« – Non… Es-tu certain de l’avoir descendue de la voiture ? Rappelle-toi qu’elle ne rentrait pas dans le gros sac. »
« – Ah mais c’est vrai ! Quel idiot je fais ! Je vais la chercher de ce pas et je remonte direct. Tu ne tardes pas hein ? ! »
« – Non – ...
... non, j’arrive ! »
Elle avait capté mon clin d’œil : Elle avait compris que je lui donnais là un bon prétexte pour abréger une conversation qu’elle n’avait sans doute pas sollicitée.
C’est donc l’esprit tranquille et sans l’ombre d’un doute que je retournais vers le parking, avant de reprendre directement l’ascenseur une fois mon bien récupéré.
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J’étais à nouveau désappointé :
Il m’avait fallu à peine plus de vingt minutes pour me rafraichir et me raser de près. Ce laps de temps aurait largement dû suffire à Lison pour expédier gentiment le pépère collant or toujours pas de Lili à l’horizon.
Cette fois, pas question de perdre du temps.
Même si ça me coûtait de me rhabiller alors que j’étais prêt à accueillir ma partenaire dans le plus simple appareil, histoire de lancer tranquillement les « hostilités », je renfilais prestement pantalon et polo pour aller voir de quoi il retournait au rez-de-chaussée…
Ils n’étaient plus au bar…
… mais assis dans un des confortables canapés qui formaient un ilot au centre de la salle.
Devant eux, sur la table basse, trônait une bouteille de champagne ouverte accompagnée de deux coupes aux deux tiers remplies de bulles ambrées.
Manifestement, je n’étais pas attendu.
A mon arrivée, Lison m’adressa un petit sourire mi amusé mi désolé accompagné d’un très léger haussement d’épaule.
Comme si elle semblait s’être laissée embarquée plus ou moins contre son gré dans cette « aventure » mais qu’elle se ...