Juste une fois
Datte: 04/05/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: PP06, Source: Hds
... réjouissait quand-même de la situation. Déroutant.
En m’approchant, je remarquai que l’homme tenait la main gauche de Lison dans ses mains.
Alors que je prenais place en face d’eux, il ignora ostensiblement mon arrivée et continua sans se démonter :
« – Non, Lison, ne faites pas la modeste, vous avez des mains absolument divines ! Croyez-moi, je suis très bien placé pour me faire juge : Des mains, j’en vois des centaines, c’est mon métier ! Les vôtres sont fines, douces, merveilleusement proportionnées… parfaites quoi ! »
De toute évidence, le bonhomme ne s’était pas découragé et continuait à draguer de plus en plus ouvertement ma femme.
Tout en parlant, il passait doucement les pouces sur la paume et le dos de la main qu’il avait emprisonnée, dans un mouvement savamment étudié pour paraître machinal et anodin mais qui n’en demeurait pas moins une caresse.
Lison rosissait sous les compliments et masquait son émotion en buvant sa flute à petites gorgées de sa main libre.
« – Dis, mon amour, on ne va peut-être pas abuser plus longtemps de la gentillesse et de la générosité de Monsieur… De plus, il se fait tard et la journée a été longue… On ferait mieux d’aller nous coucher… »
« – Allons, Julien, vous êtes encore tout jeunes, ne me faites pas croire que vous êtes fatigués à cette heure ! Allez donc vous trouver une coupe au bar et joignez-vous à nous pour finir cette bouteille. Je suis certain qu’elle sera à votre goût… Pour ma part, passer ma soirée ...
... entre une si ravissante jeune femme et un grand cru classé, je ne pouvais rêver mieux ! »
Il commençait à m’échauffer les oreilles, le vieux, avec ses manières de grand seigneur ! Non content de m’appeler par mon petit nom il m’envoyait paître pour mieux « profiter » de ma compagne.
Et elle qui ne disait rien !
Piqué au vif, je l’ai pris au mot : je suis allé chercher une coupe et de me suis installé bien en face d’eux pour me servir généreusement.
J’étais bien décidé à rester là et assister au râteau monumental qu’il n’allait pas tarder à se prendre en pleine poire.
Mais, jusqu’à présent, le gaillard s’en tirait plus bien.
En bon commercial qu’il était indéniablement, ça ne le dérangeait visiblement pas d’assurer à lui seul la quasi intégralité de la discussion, Lison se contentant de lui accorder de laconiques assentiments de temps en temps et moi ne décochant pas un mot, dans l’espoir jusqu’alors vain de le perturber dans ses intentions.
Il parlait donc beaucoup, mêlant compliments ouvertement flatteurs envers mon épouse et considérations plus banales sur son travail ou tout autre sujet qui lui venait à l’esprit.
Mais immanquablement, il trouvait l’occasion de revenir sur la « beauté époustouflante de ma tendre épouse ».
A un moment, l’air de rien, il posa une main sur le genou dénudé de celle-ci qui tressaillit légèrement.
Là encore, le geste pouvait paraître anodin et sans conséquence, presque paternaliste, la paume posée sagement sur le haut ...