1. L'indécente pudeur de Lady Ann


    Datte: 03/05/2020, Catégories: fh, fplusag, jeunes, Oral pénétratio, init, Humour prudes, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    Elle était blonde avec de jolies dents. Et pourtant elle était anglaise ! J’étais jeune, enjoué et bien mis comme presque tout gentleman de bonne extraction. Je bénéficiais en outre d’une plutôt coquette fortune, fruit du labeur des fermiers de mes honorables ancêtres. Bref, j’étais un enviable parti. Et très vite follement amoureux de la blonde aux jolies dents.
    
    Elle sortait de la cathédrale quand je la vis pour la première fois. Un ange, en vérité ! Une duègne l’accompagnait. En réplique à mon œillade, elle me fit un sourire (pas la duègne, la blonde !). Oh, un léger sourire, à peine esquissé, mais qui me permit d’admirer de si belles quenottes ! Je me mis en conséquence à fréquenter assidûment les offices religieux. Œillades et sourires se perpétuèrent, pour mon plus grand bonheur.
    
    … Et ses cheveux ! J’étais au-dessous de la vérité en disant qu’ils étaient blonds. Et si fins ! Et si bouclés ! Ses yeux ? Les rayons filtrant à travers les vitraux les faisaient tantôt rouges, tantôt violets, tantôt noirs ou verts. Réellement, ils étaient bleus, comme ceux de sa mère.
    
    Car j’allai voir sa mère. Il est conseillé, avant d’épouser une jeune fille, d’observer sa mère, afin de voir ce qu’elle risque de devenir plus tard. En l’espèce, ce n’était pas décevant, pas le moins du monde. Elle me reçut dans le hall de son manoir.
    
    — Lady Ann, je suis éperdument amoureux de votre splendide fille et j’ose venir vous demander sa main.
    
    Sa main ne m’importait en réalité que ...
    ... fort peu (une bien petite main, au demeurant – deux, pour dire vrai – mais il fallait en passer par là pour avoir accès au reste).
    
    — Qui êtes-vous, jeune homme ?
    
    Je lui exposai que je descendais de l’un des barons qui accompagnèrent le duc Guillaume.
    
    — Les Français sont des libertins !
    — Pas tous, Lady Ann, pas tous, Dieu merci !
    — Guillaume était un bâtard !
    — Lady Ann, j’aime d’amour votre fille et mon plus cher désir est de l’épouser devant Dieu et les hommes.
    
    Enfin, pensai-je en moi-même en prononçant cette phrase bien convenue,pas tellement devant trop d’autres hommes…
    
    — Je ne donnerai ma fille qu’à un pasteur, susceptible de devenirbishop.
    
    Bien que ne crachant pas sur la bière, l’idée de me consacrer à cette dévote fonction ne m’avait jamais effleuré. Mais il m’était loisible de travestir la trop prosaïque vérité.
    
    — Lady Ann, sauver les âmes de mon prochain, et de ma prochaine, est mon plus cher désir. Je sens en moi, au plus profond, une irrésistible vocation…
    — C’est bien, nous en reparlerons quand vous serez Révérend.
    — Lady Ann, m’autoriseriez-vous, en attendant, à faire à la délicieuse Élisabeth une cour exempte de tout dévergondage, respectueuse de sa virginale pureté, afin de lui manifester mon amour éternel ?
    — Nous verrons. Notre pudeur ne doit en aucun cas subir la moindre offense. Car sa tante devra toujours être présente. Ou moi-même.
    — Lady Ann, je serais ravi que vous fussiez le témoin bienveillant de ma parfaitement chaste ...
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