1. Soif d'amour


    Datte: 28/04/2020, Catégories: fh, extracon, hotel, collection, intermast, Oral pénétratio, fdanus, nostalgie, consoler, extraconj, Auteur: Bleuet, Source: Revebebe

    ... abreuvé de sécrétions intimes pour lui arracher un dernier frisson. Le minou bâillait encore, ses bords roses, irrités par les frottements des sexes, se contractaient autour d’un œil noir taché d’une grosse larme de foutre. Le hurlement de douleur et de fureur de son mari la surprit dans cet état bienheureux d’après l’amour et la colla au drap humide de transpiration, interdite de stupeur, foudroyée, incapable de bouger ou d’émettre un son.
    
    Selon la rumeur les cris de Sébastien avaient ameuté le quartier et les voisins avaient vu René fuir en tenue d’Adam vers sa maison toute proche poursuivi par un homme rendu méconnaissable par la colère. Sébastien avait la réputation d’un brave type placide. Le voisinage avait craint pour la vie de l’intrus débusqué. Le plus cocasse était la course des deux protagonistes autour de la maison aux portes fermées. L’un déguerpissait avec une main en guise de feuille de vigne sur ses attributs recroquevillés et l’autre tentait de l’attraper en gesticulant et en proférant des menaces de mort. Alertée par les vociférations du poursuivant, Julie apparut sur son balcon, vit passer son mari tout nu puis l’enragé lancé à ses trousses, constata la présence des voisins et voisines hilares et se retira.
    
    De guerre lasse, Sébastien retrouva son calme et rentra chez lui. René se réfugia dans sa haie. Enfin Julie lui balança une valise qui s’éventra en touchant terre et quelques vêtements lancés à la volée pour cacher sa nudité. Devant les témoins ...
    ... amusés l’infidèle n’insista pas pour rentrer et partit, la queue entre les jambes selon les plus observateurs. Une heure plus tard, Sébastien jeta sa valise dans sa voiture et démarra sans tenir compte des supplications éplorées de la femme qui ambitionnait de passer pour une épouse modèle.
    
    L’histoire est un éternel recommencement. Françoise se tord de rire pendant son récit. Elle s’aperçoit un peu tard du trouble qui m’envahit. Le pauvre Sébastien a réagi plus dignement que moi jadis, il a trouvé immédiatement la réplique qui s’imposait. Sans doute aimait-il Sabine autant que je l’avais aimée, mais il a su mettre fin dans l’heure à la comédie amoureuse de la nymphomane. Et si Arthur, l’époux de Françoise, l’éternel absent, cachait sous son air débonnaire une rage comparable, n’aurais-je pas un jour intérêt à courir très vite pour fuir sa colère ? J’en évoque l’éventualité, Françoise réalise tout à coup la similitude des situations, mesure subitement l’étendue du possible désastre. Elle était arrivée toute gaie pour baiser : Notre coït se déroule poussivement, manque d’élan ; elle jure qu’elle m’aime, cherche à s’en persuader, veut obtenir une promesse de mariage pour le cas où son époux la chasserait.
    
    Si mon statut actuel d’amant me convient faute de mieux, pourquoi me marier et qui plus est avec une femme peu respectueuse de ses engagements ? Je ne veux pas être un second Arthur. J’ai assez donné ! Elle sent mes réticences, m’accuse d’égoïsme, pleure de me voir aussi peu ...
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