1. La philo pour les nuls et les obsédés


    Datte: 04/04/2018, Catégories: nonero, Auteur: Brodsky, Source: Revebebe

    ... lui-même le sens de notre vie. La réflexion se fera désormais « à partir » de la parole divine que l’on trouve dans les livres saints. Parole divine écrite par des hommes, pour des hommes, et qui méprise ô combien les femmes.
    
    St Augustin décrète donc : « Homme, tu es le maître, la femme est ton esclave, c’est Dieu qui l’a voulu ! » ben tiens… Mais il n’est pas le seul. On pourrait citer ainsi des wagons entiers de crétins chrétiens* affirmant des absurdités du même tonneau. Saint Thomas d’Aquin, par exemple : « La femme a été créée plus imparfaite que l’homme, même quant à son âme… » Mais le summum de la saloperie est sans doute atteint par Odon de Cluny qui éructe : « Nous qui répugnons à toucher du vomi et du fumier, comment pouvons nous désirer serrer dans nos bras ce sac de fientes ? »
    
    Bon, je sais pas ce que vous en pensez, mais à mon avis, ces zozos ne devaient baiser très souvent. Par contre, j’imagine que leurs héritiers d’aujourd’hui se font pleurer l’oisillon chaque jour en venant lire des histoires sur le site tout en déversant leur fiel sur les pornographes voués à l’enfer que nous sommes.
    
    Sans doute élevé par les disciples de ces misogynes, Kant est mort puceau à l’âge de 80 ans. On avait beau lui répéter sans cesse « Kant, faut y aller, faut y aller… », rien. Nul homme semble-t-il n’a mené de vie plus chiante. Levé tous les jours à la même heure, reproduisant chaque jour la même journée que la précédente, on raconte même que les gens réglaient leurs ...
    ... montres en fonction de l’heure de ses passages à tel ou tel endroit. On aurait presque envie de le plaindre, de se dire que la bébête devait le démanger salement… sauf que, non. Il alla même jusqu’à écrire ces propos absolument incroyables concernant la masturbation : « Il faut la montrer dans toute son abomination, expliquer qu’elle rend inapte à la procréation de l’espèce, qu’elle attire une vieillesse précoce et que l’esprit en subit des atteintes graves. » (Propos de pédagogie, 1803).
    
    J’ouvre ici une petite parenthèse qui me semble nécessaire dans la mesure où je ne voudrais pas que l’on voie dans ces révélations l’intention de discréditer la pensée ou le travail de tel ou tel philosophe. Beaucoup d’entre eux étaient des hommes de bien, recherchant sincèrement l’amélioration de la vie des hommes en réfléchissant sur des sujets qui souvent nous échappent complètement. Lorsque Thomas d’Aquin, par exemple, écrit que « Tant qu’il y aura des pauvres, notre surplus sera illégitime. », j’ai envie d’applaudir. Mais lorsque je vois où ont conduit les propos des philosophes chrétiens sur les femmes ou sur le sexe, je suis bien obligé de constater qu’ils ont fait fausse route, et je m’interroge sur l’état de notre société actuelle lorsque je constate que la plupart du temps, leurs propos humanistes sont passés à la trappe, alors que ceux issus de préjugés débiles ont façonné l’Histoire du monde pendant des siècles. Pourquoi ? Vous me rendrez vos devoirs pour la fin de la semaine ...