Fin de soirée au Sauna - Histoires de Sexe

Fin de soirée au Sauna

... diagonale du fou, celle qui fait comprendre que nous sommes l’un à l’autre et l’un pour l’autre.

M, d’habitude si discrète, voire timide lorsque nous sommes de sortie, aime jouer avec le blanc et le noir qui, quel que soit l’endroit, quelle que soit la luminosité, nous font être bien visibles du monde entier. Nous font être aussi provocants, attirants. Et ça, elle « kiffe » comme disent les jeunes.

Nous causons, nous causons. Je vous dévoile notre vie et pendant ce temps, nous voilà arrivés à Limoges. Coup de chance, je trouve une place en haut de l’avenue du Général de Gaulle pour nous garer. En trois enjambées, nous voilà à la brasserie « Jourdan », où se rendent bon nombre de couche-tard, comme nous. Je pousse la porte, j’entre en la tenant à M Juste en face de l’entrée, derrière le grand bar carré, Jacques, le gérant, nous lance un grand sourire accompagné d’un coup d’œil sympathique. Nous venons dîner régulièrement ici, après le ciné, et nous avons fait copains comme chou avec Jacques.

— Salut, les amoureux… Vous êtes attendus, vos amis sont là depuis un moment. Ils vous attendent à votre table.
— Merci Jacquot, c’est gentil. On se dépêche sinon ils vont nous gronder.

Les filles se sont-elles donné le mot ? Je n’en sais rien mais Véro est dans une jupe blanche mi-longue, à volants. Un chemisier très serré lui moule le buste en comprimant sa copieuse poitrine, jolie à voir notre Véro. Quant à Jean-Louis, il est tout de blanc vêtu, sauf la chevelure qu’il a ...

... d’un noir corbeau dont je suis un envieux, je l’avoue.

Nous nous approchons de la table, nos amis se lèvent. Jean-Louis et moi nous serrons la main chaleureusement tandis que les filles se font quatre bises. Se reculant l’une de l’autre tout en se tenant par les épaules, elles se contemplent. « Magnifique ! » se disent-elles en chœur. « Nous sommes tous les quatre magnifiques ! »

— Il y a longtemps que vous nous attendez ?
— Cinq minutes me répond Jean-Louis, à peine le temps de commencer à roucouler.
— Messieurs-dames, puis-je me permettre de vous offrir l’apéritif ? nous demande Jacques en nous tendant une carte à chacun.
— Jacquot, t’es vraiment adorable, à chaque fois tu nous offres l’apéro. En plus, je fais des vers.
— C’est normal, avec d’aussi bons et gentils clients de surcroît, en aussi belles compagnies. Cela apporte du baume au cœur au travailleur acharné qui est devant vous.
— Pour moi, ce sera un Martini blanc avec olive demande Véro.
— Jean-Louis, tu prends un whisky, comme d’habitude ?
— Comme d’hab, me répond-il.
— Et pour vous deux, je suppose deux Gentianes sur glace ?
— Oui, oui, Maître Jacques, lui répond M.
— Très charmante petite madame, pas tant de « maître »… Je préfèrerais de la reconnaissance… Oui, de la reconnaissance, c’est ça… Allez, je vous sers de suite.

Nous nous installons, comme il se doit, Jean-Louis à côté de M et Véro à mon côté. En passant entre la table et la banquette, M accroche sa robe au coin de table ce qui a pour ...