1. Une petite mission...


    Datte: 17/04/2020, Catégories: fh, gymnastiqu, douche, hdomine, cérébral, sf, fsoumisah, Auteur: Arkann, Source: Revebebe

    Résumé du chapitre précédent : Mylène, de retour après une longue absence, informe Arkel des résultats de sa petite mission : comment elle a été effeuilleuse dans un club sélect, et la manière avec laquelle elle a tourmenté un collègue et ami.
    
    Attaque, parade, riposte, esquive, feinte, botte. Une séquence de mouvements rapides, le corps agissant avant l’esprit. Le claquement sec de bambou sur bambou accompagnant les sons d’effort, de pas sur le sol.
    
    Milène avait la vitesse d’un cobra frappant sa victime, l’agilité d’un chat. Elle pouvait en dire autant de moi. Elle avait commencé à manier les armes à dix ans. Moi aussi. Elle avait dix ans de combats désespérés, mais occasionnels, alors que j’en avais fait cinq ans d’aussi désespérés, mais trop fréquents.
    
    Elle prit quelques pas de recul, et j’en fis autant. Elle baissa sa garde, enleva son masque, mouillée de sueur, mais souriante. La salle d’armes était de loin trop chaude, et notre équipement de protection ne faisait qu’empirer les choses. Quatre heures à se pratiquer, à se battre ainsi. Il n’était pas important de terminer ce combat. Nous étions trop bien balancés, et je gagnais aussi souvent que je perdais. Je connaissais ses astuces, elle ne connaissait que trop bien les miennes.
    
    Elle me tendit la bouteille d’eau après en avoir fini. Une eau froide, qui frappait par la pureté de son goût, de son absence de quelque saveur que ce soit. Habitué comme je l’étais à une eau maintes fois recyclée par des usines ...
    ... vieillissantes et insalubres, j’appréciai ce luxe simple.
    
    Je puais et elle aussi, à moitié par notre propre sueur, à moitié par l’odeur rance qui se dégageait de notre équipement de protection loué, utilisé par des dizaines d’autres personnes et jamais lavé. La salle d’armes elle-même n’était pas fameuse, la peinture s’écaillant en plaques et rendue grise par le temps. Mal éclairée, équipée de matériel bon marché et de qualité médiocre, cette salle avait l’avantage d’être près de chez moi. Et de ne pas être chère. Ce dernier point avait son importance particulière.
    
    Nous avions besoin d’une douche, mais les douches de ces lieux étaient pires que tout le reste. Un changement de vêtements, le retour des équipements au bureau de location, et nous étions de retour dans les corridors.
    
    Incognito, elle portait une tenue de combat reprisée et un peu trop ample. Son expression était dure, sa démarche confiante, mais aussi un peu agressive, du style qui ne commençait pas les batailles, mais qui les finissait. Elle portait un badge de spécialiste à l’épaule droite, ce qui lui permettait de porter ses armes en public. Je portais le même insigne. Deux vétérans, épaule contre épaule. Deux loups parmi les moutons, peu importe que certains de ces moutons viennent en groupes armés.
    
    On nous laissait passer sans nous inquiéter.
    
    — Bonjour Monsieur Arkel…
    
    C’était dit avec un ton qui était enjoué et respectueux. Alem, le genre de gars qui aurait vendu des drogues dans une école ...
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