1. L'héritage de Charlotte


    Datte: 16/04/2020, Catégories: ff, frousses, fantastiqu, Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe

    ... Écosse pour y travailler comme domestique. Grâce à quelques courriers qu’elle a échangés avec les nones, j’ai su qu’elle était employée dans ce manoir.
    — Mais comment êtes-vous si sûr que c’est une parente lointaine ? voulut savoir Charlotte.
    — Un certain Marcus O’Flaherty y était aussi pensionnaire. Des manuscrits prouvent qu’ils étaient cousins. Donc, le 15 août de l’année dernière, pour la première fois, je suis venu me recueillir sur la tombe de ma très lointaine cousine.
    
    Un frisson parcourut l’échine de charlotte. Ainsi donc, ce Steve était venu l’année dernière, au moment exact où elle était prostrée sur le lit de Tracy qui venait de "partir". Malgré la chaleur étouffante et sur sa proposition, elle accompagna le jeune Irlandais sur la plage, là où Tracy avait disparu.
    
    La légère brise amenait à ses narines l’odeur du corps de Steve… C’était les mêmes senteurs douceâtres que la peau de Tracy. Charlotte faillit défaillir et s’assit sur un rocher.
    
    Steve O’Flaherty affichait un sourire satisfait. La propriétaire du manoir l’avait gentiment invité à passer la nuit sur place. Voilà qui tombait bien, il n’avait nulle envie de reprendre la route… Il faisait si chaud. Et puis, il avait eu tout le temps de discrètement l’examiner depuis son arrivée au manoir. Son verre de bière à la main, depuis le seuil de la porte de la bibliothèque, il observait Charlotte à la dérobée. Elle était occupée, dans la cuisine, à préparer des assiettes de crudités. Il l’a trouvait fort ...
    ... jolie dans sa robe d’été légère, les cheveux lâchés. Steve lui trouvait un très beau visage, quoi que le regard fût bien triste à son goût. Sous le tissu de son vêtement, il devinait un corps plein de charmes. Et cet accent français…
    
    Il se surprit à la désirer.
    
    Un peu plus tard, ils dînèrent sur la pelouse. Bien que le soleil soit bas sur l’horizon, l’air n’avait pas beaucoup fraîchi. Ils parlèrent archéologie, histoire de l’Irlande, de l’écosse et de la France. Ils évoquèrent à nouveau Tracy. Charlotte remarqua que quelque chose avait changé dans le regard du jeune homme. La curiosité avait fait place à autre chose. Elle se sentait épiée, minutieusement détaillée du coin de l’œil. Elle fut comme surprise de se savoir à nouveau désirée. Elle fit mine de ne s’apercevoir de rien. Vers 23 heures, elle débarrassa la table et elle monta se coucher. Steve, lui, occupa la seule chambre du rez-de-chaussée, que lui avait préparé la jeune femme.
    
    Le corps entouré d’un drap de bain, perdue dans ses pensées, Charlotte observait les étoiles par la fenêtre grande ouverte. Elle cherchait un prétexte pour aller frapper à la porte de son invité. Depuis l’après-midi, la jeune femme n’avait qu’une envie, se coucher sous lui, pour pouvoir s’enivrer du parfum de sa peau, retrouver les senteurs du corps de Tracy. À ce sujet, il n’y avait pas de doute possible, Steve était issu du même sang. Ne trouvant pas d’idée, Charlotte décida de jouer franc jeu. Elle enfila une courte nuisette et, d’un ...
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