1. Les moulins de mon coeur


    Datte: 11/04/2020, Catégories: ff, extracon, Collègues / Travail caférestau, amour, jalousie, Masturbation Oral 69, amourdura, Auteur: Adrien, Source: Revebebe

    ... chercher un sac poubelle qu’elle ramène rempli quelques minutes après.
    
    — Tiens ! Tu jetteras ça. Il y a longtemps que je voulais faire du tri, comme ça c’est fait.
    
    Elle rassemble ses sacs dans l’entrée. Les derniers mots qu’elle m’adresse sont :
    
    — C’est bon, la place est libre. Salut !
    
    Elle est en larmes, moi aussi.
    
    La porte claque.
    
    Une page de ma vie vient de se tourner.
    
    J’erre dans l’appartement, un peu sonnée. Certaines piles de mes vêtements sont tombées au sol, un tiroir de la commode est posé sur le lit, son contenu étalé en vrac. Je remets tout en ordre, ce qui me donne l’occasion de voir le vide qu’elle laisse.
    
    Le sac poubelle qu’elle a rempli est toujours dans la cuisine. Par curiosité je l’ouvre ; il contient surtout des vêtements qu’elle portait avant de vivre avec moi. C’est bête mais ça me fait plaisir. Je vais pour le mettre au bas du placard qu’elle occupait. Je verrai plus tard ce que j’en ferai.
    
    Je quitte le débardeur et la culotte que je portais cette nuit pour prendre une douche, une très longue douche, très chaude.
    
    La sonnerie du téléphone me sort de salle de bains. C’est le père de Bénédicte. Il veut savoir ce qui se passe : sa fille est rentrée bouleversée, en pleurs avec toutes ses affaires ; elle s’est enfermée dans sa chambre et ne veut rien dire.
    
    — Elle vous dira ce qu’elle aura envie de vous dire. Inutile de me poser des questions.
    — Et moi qui te prenais pour quelqu’un de bien. Je suis bien déçu. Tu t’en rends ...
    ... compte ?
    — Pour être franche, je me fous complètement de ce que vous pensez de moi. Je m’en fous à un point tel que je ne vais même pas perdre du temps à vous expliquer ce que moi je pense de vous.
    
    Il se met à hurler. Ce qu’il peut dire ne intéresse pas ; je lui raccroche au nez.
    
    Au fond, bien que désagréable, ce coup de fil m’a rassurée. Savoir que Bénédicte souffre à cause moi est terrible mais, égoïstement, la savoir chez ses parents me déculpabilise un peu. Je sais qu’ils s’occuperont bien d’elle. Ils ne demandent que ça.
    
    Quel lâche soulagement.
    
    Je me sens vidée par toutes ces émotions. Je décide de me recoucher mais mue par un instinct bizarre, je décide de changer les draps. Au moment de les glisser dans la machine à laver, je les hume profondément. Je ne trouve pas l’odeur si familière de Bénédicte. Tant mieux.
    
    Je me couche et je fonds en larmes, la tête enfouie dans l’oreiller. Ces larmes, ces gémissements, ces sanglots me font un bien fou. Je finis par m’endormir.
    
    À ma grande surprise, je me réveille reposée. Dire que je suis en pleine forme serait exagéré mais mon sommeil a été réparateur et je me sens sereine. Ça ne m’est pas arrivé depuis trois semaines.
    
    Je n’ai qu’une envie, entendre la voix d’Alexia. Elle décroche tout de suite.
    
    — Je suis célibataire depuis ce matin. Tu es la première à le savoir, dis-je.
    — Je ne sais pas quoi dire… Ça va, toi ?
    — Oui, ça va !
    — Tu veux qu’on se voie ? propose-t-elle.
    — Oui, j’avoue que c’est un peu pour ...
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