1. Les moulins de mon coeur


    Datte: 11/04/2020, Catégories: ff, extracon, Collègues / Travail caférestau, amour, jalousie, Masturbation Oral 69, amourdura, Auteur: Adrien, Source: Revebebe

    ... et je me suis endormie sur le canapé, mentis-je.
    — Ah ben, c’est malin ! Attends, ta petite Bénédicte va arranger ça.
    
    Je n’ai aucune envie d’elle. Elle rallume sa lampe de chevet et cherche dans son chevet un petit sextoy qu’elle m’a offert au début de notre relation. C’est un faux tube de rouge à lèvres vibrant. Je ne suis pas spécialement amatrice de ce genre d’article mais au fond, vu les circonstances, l’idée n’est pas si mauvaise.
    
    Avec un sourire complice et un regard vicieux elle s’installe entre mes jambes. Ses doigts cherchent les points sensibles de mon intimité.
    
    — Regardez-moi ça ! T’es toute sèche !
    
    Elle plaque sa bouche sur ma vulve et je sens immédiatement sa langue en investir tous les replis. Elle alterne succion et vibrations mais cela ne m’excite pas. J’éteins la lampe et je cherche à me concentrer sur mes fantasmes. Implacablement, c’est l’après-midi passé avec Alexia qui me vient à l’esprit.
    
    Mes doigts s’insinuent dans ses cheveux. Je pense aux cheveux lourds et soyeux d’Alexia et ce sont les cheveux fins et très bouclés de Bénédicte que je sens. L’impression que j’éprouve ressemble fort à de la déception. Je cale mes mains sous mes fesses, la vibration sur mon clitoris m’est désagréable. Je veux en finir et, pour la première fois de ma vie, je simule l’orgasme.
    
    Bénédicte s’endort vite mais pour ma part, j’ai encore du mal à trouver le sommeil. Seule avec mes pensées, dans l’obscurité, je fais le bilan de la journée. Avec Bénédicte j’ai ...
    ... été infidèle, j’ai menti, j’ai simulé. Je ne veux pas la faire souffrir, me dis-je, mais n’est-ce pas là qu’un prétexte ? Un prétexte pour quoi ?
    
    À côté de cette triste réalité, il y a Alexia avec qui tout n’était que complicité, excitation et plaisir partagé. Ma pusillanimité ne risque-t-elle pas de la faire souffrir elle aussi ? La situation dans laquelle je me trouve m’angoisse.
    
    Entre certaines lames du volet roulant, je vois que le jour commence à poindre. J’en suis soulagée. La mauvaise nuit que je passais est enfin finie. Je sais que je ne me dormirai plus. Je me lève le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon amie. Je ramasse mon peignoir qui traîne à terre et je quitte la chambre sans faire de bruit. Alors que je tire précautionneusement la porte, j’entends un froissement de draps. Bénédicte, qui était en chien de fusil sur le côté gauche, s’est replacée sur le dos, bras et jambes écartés, prenant presque toute la largeur du lit. Elle est nue et presque totalement découverte. Il y a quelques mois, quelques semaines, j’aurais sans doute tout fait pour qu’elle se réveille. Ce matin je suis contente qu’elle ait le sommeil lourd : j’ai envie d’être seule.
    
    J’ai l’impression d’être plus fatiguée qu’hier soir. Je n’ai pas le moral. Je me fais un thé et je vais le boire sur le balcon. L’air – à peine frais – de ce petit matin de fin de printemps me fait du bien. Je pense à ma situation et elle me semble très compliquée. Je pense surtout à Bénédicte qui dort ...
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