Au coeur du silence - Histoires de Sexe

Au coeur du silence

... de chatte en rut, ruisselante de mon jus de femme jusqu’à inonder son beau siège en cuir – je l’avais prévenue – doit parvenir jusqu’à ses narines pour susciter son excitation. Je la vois se mordre la lèvre inférieure et s’associer à ma jouissance. Un radar fixe judicieusement positionné à cet endroit nous flashe en pleine figure. Nous avons peut-être battu un record, et la photo sera intéressante pour qui la verra. Surprise, Valma s’autorise un petit écart, heureusement sans conséquence. Je lui demande si elle s’était déjà fait arrêter.

— Non, avec ma plaque verte, pas de problème. Par contre, il arrive aux policiers de vérifier que j’ai bien le passeport diplomatique, et que je n’ai pas volé mon tapis volant.
— Je ne te juge pas, mais tu risques de tuer quelqu’un…
— C’est vrai. Il est bien que tu ne me juges pas, parce que je l’aurais mal supporté. Mais je n’ai jamais prétendu être une sainte. Ce que je fais est très incorrect : c’est entendu, je l’admets.
— Tu as déjà eu un accident ?
— Oui. Un morceau de métal m’a éventrée, presque de part en part, comme un cure-dents dans une tomate cerise à l’apéritif. C’est la grande cicatrice que tu as sentie tout à l’heure. Il y en a d’autres, aussi : je suis couturée de partout. J’ai perdu beaucoup de sang et failli mourir. Miraculeusement, je suis toujours là. Il faut croire que ce n’était pas encore mon heure. Mais c’était quand même très douloureux et j’ai mis du temps à m’en remettre. Une voiture détruite, en miettes. ...

... Encastrée sous un camion, pour une simple erreur d’appréciation. Il n’y avait pas la place de passer. Je ne me plains par parce que c’était entièrement de ma faute. Heureusement, cette nuit-là, personne d’autre que moi n’a été blessé. Par contre, j’en ai gardé des séquelles. Mon utérus et mes ovaires sont endommagés : les médecins m’ont dit que je ne pourrai jamais avoir d’enfant.
— Et tout ça ne t’a pas découragée de la conduite rapide ?
— Non, au contraire. J’y mets même plus de rage qu’avant. Pour autant, je ne roule vite que la nuit, en dehors des départs en vacances, pour diminuer le risque de décimer une famille. Malgré tout, il y a du danger, y compris pour des gens innocents : je ne peux pas le nier. Le monde est triste, les gens veulent à tout prix éliminer les risques. Je m’en fous de crever, de finir écrabouillée dans un amas de tôles. Je veux vivre et me consacrer à ma passion, c’est tout. La vitesse, je la ressens comme un besoin jusqu’au plus profond de mes tripes.
— Mais tu n’as pas une famille en Finlande, des parents, des frères et sœurs qui pourraient avoir du chagrin si tu te tuais dans un accident ?
— Non. Je suis orpheline, fille unique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai de l’argent pour acheter de belles voitures : j’ai hérité d’une fortune familiale. Je peux aller où je veux : jamais personne ne m’attend, nulle part. J’ai déjà eu quelques amourettes, mais sans lendemain. Les filles – ou quelquefois les gars – avec lesquels je sortais et ...