Au coeur du silence
Datte: 10/04/2020,
Catégories:
ff,
froid,
parking,
voyage,
voiture,
amour,
Masturbation
Oral
jouet,
aventure,
roadmovie,
amourpass,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... l’humiliation, parce que leur orgueil a dû en prendre un coup. Accroche-toi.
Effectivement, quatre phares de motos nous suivent, malgré les deux cent cinquante kilomètres heure de l’Audi. C’est un moment de folie : zigzags entre les camions, incursions sur la bande d’arrêt d’urgence, crissements de pneus, dérapages et corrections de trajectoire à la sortie des virages qui nous sautent à la figure. Les autres sont motivés, pilotent bien et ne lâchent pas leur proie. J’ai confiance en ma compagne.
Deux motards sont presque collés à notre pare-chocs arrière. Valma freine brusquement puis accélère. Un choc sourd nous secoue. Je me cramponne, pas rassurée du tout. Si elle avait voulu, en dosant son freinage un peu plus sèchement, elle aurait pu les laisser passer par-dessus la voiture dont elle se serait servie pour les tuer. Son visage est impassible, sans colère ni haine. Seulement une totale concentration ne laissant apparaître aucune émotion. Les motos percutées sont couchées sur le bitume et s’éloignent rapidement. Les deux autres agresseurs abandonnent la partie pour secourir leurs comparses, autrement ceux-ci pourraient vite finir écrasés sous un camion. Fin de l’épisode. Mais nous ne ralentissons pas. Deux cent quatre-vingts. Trois cents, trois cent dix dans une longue ligne droite. Vibrations, bruit puissant du moteur. Je me rends compte que nous sommes nues et que nos vêtements sont sur une aire d’autoroute sur laquelle il serait risqué de revenir. Je pose sur sa ...
... cuisse une main qu’elle repousse aussitôt. Pas de câlins en roulant, trop dangereux.
— Si tu veux, tu peux te caresser, dit-elle. Je ne peux pas faire cela en conduisant, mais toi, ne te gêne pas.
— Pourquoi pas, si tu n’as pas peur que je tache tes sièges avec ma cyprine ?
Je glisse deux doigts dans ma fente. Le vibrato de la voiture s’ajoute au stress de la situation que nous venons de vivre : tout cela me procure une stimulation certaine. La vitesse est aphrodisiaque. Le majeur de ma main droite titille mon clitoris, d’abord tout doucement, puis un peu plus fermement, dans un mouvement circulaire et régulier. Je pratique cela presque quotidiennement dans mon lit ou bien sous la douche, mais dans une voiture, c’est une première. Les bandes blanches qui s’effilochent du ruban routier m’inspirent. Il ne me faut pas longtemps avant d’atteindre l’orgasme. Comme je n’aime pas avoir les jambes repliées à ce moment-là, je les étends sur la console, au-dessus de la boîte à gants, les pieds contre le pare-brise qui me rafraîchit, ce qui n’est pas désagréable.
Je gémis un peu plus fortement que nécessaire afin de faire partager ma volupté masturbatoire à celle qui conduit, en couvrant le bruit du moteur. Comme toujours, en plus de transpirer par chaque pore de ma peau dénudée, je mouille en abondance : mon corps n’a jamais été avare du liquide sexuel. À l’acmé de l’onanisme, dans un faux-plat en descente, Valma accélère encore, jusqu’à la vitesse maximum possible. Mon odeur ...