Au coeur du silence
Datte: 10/04/2020,
Catégories:
ff,
froid,
parking,
voyage,
voiture,
amour,
Masturbation
Oral
jouet,
aventure,
roadmovie,
amourpass,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... kilomètres par seconde autour notre galaxie, laquelle appartient à un groupe local qui bouge à 600 kilomètres par seconde, attiré par l’amas de galaxie de la Vierge. Nous appartenons également à un superamas qui se dirige à grande vitesse vers le grand attracteur. Quant aux galaxies les plus lointaines, nous les fuyons, dans un univers dont l’expansion s’accélère à cause d’une énergie noire dont la nature est totalement mystérieuse.
Nous sommes, malgré nous, avec l’ensemble de l’humanité, les danseurs d’un formidable ballet cosmique. Sept milliards d’êtres humains agrippés sur une minuscule boule rocheuse. Acteurs d’une chorégraphie complexe, nous virevoltons au rythme d’une musique dont nous ne comprenons qu’une partie des accords. Les télescopes terrestres et spatiaux sont les yeux qui nous permettent d’essayer de mieux déchiffrer cette partition subtile. Il est probable que celle-ci soit si complexe qu’il faille encore des millénaires de recherches et d’observations assidues avant que des hommes finissent d’en découvrir tous les détails. Si tant est que ce soit possible.
Autour de ces milliers de points lumineux qui scintillent – et qui ne sont qu’une infime poignée d’astres visibles jetée sur l’immense plage du cosmos – d’innombrables planètes sont en orbite. Chaque semaine, les astronomes en découvrent de nouvelles, grandes et moins grandes, orbitant à différentes distances de leur étoile. Quelques-unes d’entre elles hébergent peut-être des civilisations qui ne ...
... demandent qu’à communiquer avec nous, à nous enrichir de leurs découvertes scientifiques, de leurs œuvres d’art et de leurs mythes religieux, pour peu que nous nous donnions la peine de les écouter. Éprouvent-ils eux aussi des sentiments les uns pour les autres, couchés dans la neige en regardant le ciel au fond duquel se trouve notre petite planète ?
Le vent du sud se lève, d’abord timide, puis un peu plus assuré. Il n’est pas froid, mais il est chargé d’humidité. En caressant la cime des sapins, il imite le bruit de la mer. J’ai l’impression que nous nous trouvons sur un bateau, embarquées toutes voiles dehors pour un voyage interstellaire à la découverte de mondes nouveaux, au-delà des limites de ce qu’il est possible d’observer depuis la Terre. Les embruns de la Voie Lactée nous mouillent déjà. Bientôt un voile nuageux nous masquera les étoiles.
J’entends Valma sangloter. Des larmes s’écoulent le long de sa joue pour tomber dans la neige. Elle tourne la tête de mon côté et me sourit. Sourire au clair de lune mêlé du sel de ses beaux yeux sombres. Pleure-t-elle devant la beauté du spectacle qui s’offre à nos yeux, et qu’elle avait tenu à me montrer ? Ou bien, bousculée soudain dans sa solitude, est-ce la joie de notre rencontre et la violence de ses sentiments ? Son visage énigmatique cache une incroyable sensibilité. Tendrement, j’essuie son visage du revers de ma main glacée.
La suite, je ne m’en souviens qu’à travers une brume étrange. Bercées par la ronde des ...