Les roues de la fortune
Datte: 09/04/2020,
Catégories:
fh,
handicap,
intermast,
Oral
pénétratio,
amourdura,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... parking du sol-sol comme la veille. Super la technologie ! Une fois garé, le hayon modifié du Voyager s’ouvre électriquement, vers le bas, pas vers le haut. Une plaque coulisse pour protéger la lunette arrière et offrir une surface plane. La conductrice libère les ancrages de son fauteuil, recule, fait demi-tour et descend la pente, tout ça en vingt-deux secondes trois dixièmes. Puis clic, pour refermer le hayon et le Voyager clignote et bip-bippe.
Dans l’ascenseur vers le cinquième étage, Camélia sourit aux anges. Elle est choupette avec son chemisier échancré et sa jupe plissée. Mais je ne sais pas quoi lui dire, donc, je ferme mon clapet et maintiens le gros sac qu’elle m’a fait prendre dans le hayon.
— C’est vraiment classe chez toi, dit-elle en se baladant dans l’appartement. Moderne, simple, clair et de bon goût, chicos, mais rien de tape-à-l’œil.
Elle fait le tour du propriétaire, s’arrête pour contempler une toile au mur, s’amuse de quelques gadgets, critique ma cuisine.
— Bon, la cuisine, pas très adaptée pour moi, je ne te mitonnerai pas des petits plats. Mais, crois-moi, c’est tant mieux pour toi !
Elle retourne vers l’ascenseur :
— On peut monter ? On sera bien sur la terrasse pour discuter.
Discuter, OK, ça me laisse un répit ! Ce n’est pas de trop, car franchement, je ne sais pas très bien où j’en suis. J’ai passé la journée à cogiter sur la suite des événements et je ne suis pas très rassuré. Et même carrément dubitatif, un poil ...
... embarrassé…
— Et le sac ?
— Il monte lui aussi.
Code, ascenseur, on débouche dans le grand salon, elle file vers la baie vitrée.
— Laisse le sac ici pour l’instant, c’est pour la salle de bain.
Il fait doux ce soir encore, il est vingt heures, le soleil nous accompagnera bien une demi-heure environ avant de se coucher derrière les collines. Camélia est radieuse, ses cheveux longs volettent un peu sous la brise lorsqu’elle roule d’un coin de la terrasse à l’autre. J’ai du mal à la suivre, avec son fauteuil à roues carénées en V, elle file à toute allure, tourne sans avertir, recule sans prévenir. Elle porte un chemisier pêche, suffisamment diaphane pour que je distingue les rondeurs blanches de ses seins et leurs aréoles sombres. Sa jupe plissée, beige, se soulève un peu dans ses déplacements, découvrant le haut de ses cuisses.
— Je m’installerais bien dans le canapé, tu m’aides ?
— Bien sûr, Mam’zelle !
Je la soulève sans problème, elle est plus grande que Rosa, mais pas bien lourde. Elle s’accroche à moi avec son bras droit autour de mon cou, mais attend d’être calée dans le sofa pour me tendre ses lèvres. Nous échangeons un baiser, très doux, très tendre, puis déjà, nos sens en éveil nous conduisent vers des étreintes plus passionnées. Très vite cependant, alors que mes mains déjà s’égarent vers ses seins adorables, elle se reprend :
— Attends, faut qu’on parle, que je t’explique.
Air sérieux, presque grave, regard intimidé, presque implorant.
— On va ...