1. Ayaan, un autre monde


    Datte: 08/04/2020, Catégories: fh, ff, couleurs, revede, fdanus, init, journal, initff, Auteur: Karine2x, Source: Revebebe

    ... si elle risque d’être déçue par ma prestation, devrait être très contente de m’initier. Et puis, Pierre me donne l’absolution. Alors, pourquoi hésiter ? Je passe au hammam avant d’aller travailler. Je laisse à l’accueil un message tout simple à l’intention d’Ayaan :
    
    Karine 06 xx xx xx xx
    
    À elle de décider, je vais voir si elle ne m’a pas oubliée. Vers 13 heures, à la pause déjeuner, elle m’appelle.
    
    — Karine ?
    
    Je reconnais immédiatement la voix suave teintée d’un léger accent.
    
    — Ayaan, je voudrais te revoir. Tu vois, j’ai longtemps hésité, expliquais-je avec un petit rire forcé.
    
    Au bout d’un silence qui me semble une éternité, elle répond :
    
    — Karine, cela me fait très plaisir, mais je veux te prévenir que ce que j’aime c’est la rencontre. Je ne m’attache jamais. Je veux rester libre. Libre de dormir seule ou avec celle que j’ai choisie pour la nuit.
    
    Punaise, elle n’est pas adepte de la langue de bois ! À mon tour.
    
    — Ayaan, rassure-toi. J’ai un mari que j’adore. Je cherche juste à faire une expérience sans lendemain… pour ne pas mourir idiote, rajoutais-je avec le même petit rire forcé.
    — Karine, je ne suis pas un laboratoire.
    — Oh, non, excuse-moi. Ce n’est pas ce que je voulais dire. Ayaan… Tu es la première fille qui me trouble… qui m’attire… Je n’ai jamais…
    — Si je te plais, alors, viens, je t’invite à dîner chez moi vers 20 heures. Je vais te préparer un plat de mon pays. J’habite 18, rue xxxxx, un studio sous les toits au sixième ...
    ... étage.
    
    Punaise, comment vais-je m’habiller ? J’opte pour un long pull serré par une grosse ceinture sur une jupe courte, un collant noir, des bottines. Sage et classique. À l’heure dite, je rentre dans un immeuble du côté de la Bastille, vétuste sans ascenseur. Mon cœur bat la chamade avant même de grimper les 6 étages. Un couloir triste et sale avec des portes des deux côtés. Je repère une carte de visite avec le nom d’Ayaan punaisée sur l’une d’elle, je frappe timidement. Elle ouvre avec un sourire lumineux.
    
    — Karine, cela me fait vraiment plaisir, comment vas-tu ?
    
    Je retrouve son look ravageur, son regard de braise dû à de grands yeux dorés maquillés de Kohl, sa chevelure incroyable toute frisée, sa nonchalance. Je rentre dans une jolie pièce mansardée, décorée de quelques objets africains, un grand lit à même le sol, un grand tapis en poils de chameau sur lequel sont posés une table basse, deux poufs et un coffre en bois sculpté. Le long du mur sur une petite étagère, une petite chaîne hi-fi, un ordinateur portable, quelques livres. Dans un coin un rideau se cache une petite penderie. De l’autre côté, une cabine de douche côtoie une minuscule cuisine américaine où mijote une cocotte.
    
    Elle est pieds nus, en jean noir et tee-shirt noir. À ses seins qui pointent à travers le léger tissu, je devine qu’elle ne porte pas de soutien-gorge.
    
    — Ayaan, tous ces objets africains, ils viennent de ton pays ? interrogeais-je pour ne pas montrer ma gêne.
    — Oui, bien sûr. C’est de ...
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