Fratrie "de Wintzt" (5)
Datte: 06/04/2020,
Catégories:
Gay
Auteur: Calinchaud, Source: Xstory
... veux. Pour nous et notre famille certes, mais pas que pour ça.
— Ah oui ? Et pour quoi d’autre alors ?
— Je veux lui redonner sa splendeur passée, même si son parc s’est réduit à une peau de chagrin, pour Görlitz et par hommage pour tous ces gens qui péniblement, avec de faibles moyens, l’ont conservé pour nous.
— Tu crois que cela pourrait se faire ?
— Je ne sais pas, mais en tout cas, rien que toi et moi sommes assez riches pour en relever le défi, sans avoir besoin ni de papa ni de Matthieu.
— Tu es merveilleux... Je t’aime tant...
Un peu ébouriffés, nous avons rejoint Dieter, en le priant de nous excuser de l’avoir laissé seul pendant un long moment, et nous avons continué la visite. Effectivement, à quelques centaines de mètres à l’arrière de la maison, une haie discrète, mais entourée de fil de fer, en fermait l’accès. C’était la frontière avec la Pologne et nos anciennes terres s’étendaient à perte de vue devant nous, remplies de champs cultivés, de maïs, de blé et autres céréales.
— C’est mieux comme ça... Ces terres inutiles nourrissent des hommes maintenant que les "de Wintzt" les protègent.
— Voulez-vous rentrer maintenant, Monsieur Paul(le Paul tout seul ne passait pas)
— Oui Dieter... Juste une question, à qui la partie allemande du domaine appartient-elle maintenant ?
— A la ville de Görlitz qui a tout fait pour le préserver.
— Merci Dieter.
— Je puis vous poser une question, humblement ?
— Bien sûr Dieter...
— Qui est ...
... Marc ? Les de Wintzt sont trois frères... Matthieu, vous et Marc, le plus jeune.
— Je sais Dieter... Merci... !!
Nous avions utilisé mon vrai prénom, fort de l’énorme différence physique entre nous, faisant qu’il était très difficile d’imaginer que nous soyons frères ; couple oui, on ne pouvait pas le cacher, mais frères... Dieter l’avait ressenti... Il n’avait pas un de Wintzt devant lui, mais deux... Et il connaissait suffisamment notre famille pour savoir que le dernier de la fratrie s’appelait Marc, plus jeune, et ne ressemblait pas à ses frères.
— Ravi de vous saluer Monsieur Marc.
— Euh... Euh... Merci Dieter.
— Votre présence ici ; et comment dire, votre solidarité avec votre frère nous sera toujours précieuse.
— Je ne sais pas quoi vous répondre Dieter...
— Rien Vos Altesses... Soyez juste vous-mêmes. Sachez seulement que vous serez toujours les bienvenus sur vos terres et ce n’est pas moi seul qui parle, toute la population de Görlitz se joint à moi par la voix de son maire.
Interloqués, nous avons rejoint notre suite ; assis, silencieux sur le canapé ; ne sachant pas trop comment réagir aux paroles de Dieter. Puis Paul s’est approché de moi, hypercâlin, me couvrant de baisers, et même si je sentais sa barre hyperdure contre mon ventre, il en est resté là, et nous sommes descendus dîner d’un repas aussi somptueux, mais différent de la veille.
Une fois couchés, relativement tôt, pour la première fois depuis chacune des nuits passées ensemble, ...