Malgré tout, un cadeau
Datte: 02/04/2018,
Catégories:
fh,
extraoffre,
cocus,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pied,
massage,
Oral
préservati,
pénétratio,
cocucont,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
Isabelle a mis cette robe noire qu’elle portait au dernier cocktail de mon entreprise. Moi-même je suis en chemisette de lin, et pantalon de toile, chic et décontracté. Sur la table basse sont disposés des olives, des cubes de fromage munis de cure-dents et des verres. La carafe de jus de fruit, les glaçons et les apéritifs attendent les convives… Un début de soirée ordinaire pour un couple de cadres sup’ en week-end.
Tu aurais voulu, sans doute, que je sois plus provocante. Maquillage plus chargé, robe plus courte ou plus fendue. Mais je n’ai pas ce genre de tenue. Et même si j’en avais, je ne t’aurais pas fait ce plaisir.
On sonne. Isabelle me regarde, je lui fais un signe. C’est à elle d’ouvrir la porte. Elle hésite, puis tourne les talons en haussant les épaules. Je souris. La soirée, maintenant, va commencer.
Il m’a envoyé ouvrir seule. Il ne sait pas ce qu’il fait.
Je m’en fiche !
Je les entends parler à mi-voix. Ça dure un peu. Je sens l’excitation me gagner. Je pensais qu’elle n’oserait jamais.
Depuis longtemps je rêve de la regarder avec d’autres. Je lui en parle. Elle écoute, agacée, puis susurre « Tu es lourd, là ». À la plage, je lui fais remarquer le regard des hommes. Elle fait semblant de ne pas entendre. Je lis, à voix haute, les annonces des clubs échangistes. Je lui ai proposé plusieurs fois d’y aller, pour voir. Elle refusait toujours. C’était assez rassurant. Je pouvais fantasmer à loisir : elle ne céderait pas.
Jusqu’à ce jour, où, ...
... surfant sur un site d’annonces libertines, j’en écrivis une, par jeu :
Je la lis à Isabelle qui, sans lever les yeux de son livre, me dit :
— Envoie-la.
Je la regarde, abasourdi. Devant mon silence, elle insiste.
— Eh bien, qu’est-ce que tu attends ?
Je l’envoie, bien sûr. Sans trop savoir à quoi elle est en train de jouer.
Plus tard j’en reparle. Avec un aplomb qui me sidère, elle me dit que je n’ai qu’à sélectionner quelques candidats, qu’elle verra si l’un d’eux lui convient. Elle ajoute :
— Aussi différent de toi que possible, mon chéri. Tant qu’à changer, autant le faire vraiment.
À toutes mes tentatives de lui parler de mes recherches, de mes conversations avec ces hommes qui se proposaient pour la baiser, elle opposa un refus poli. Elle ne voulait pas en entendre parler, juste voir leurs photos, en pied, pour qu’elle puisse faire son choix.
— Tu ne veux pas lire un peu ce qu’ils écrivent ?
— Pourquoi ? C’est une rencontre sexuelle, non ? Il ne s’intéressera qu’à mon corps, je ne vois pas pourquoi je ferais autrement.
Un peu inquiet devant son assurance, je lui présentais néanmoins huit photos, pour qu’elle se décide. Et son choix fut ce jeune Maghrébin, Lakdar, 27 ans, en dernière année de thèse d’histoire, ce qui n’affola pas ma compagne.
— Et alors ? En juin, que veux-tu qu’il m’arrive ? Il sera parti en juillet.
Je ne répondis rien. Je m’inquiétais autant que je m’impatientais.
À dessein, je prends mon temps pour ouvrir la ...